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PRESIDENTIELLES 2024>S-41 Iowa : Donald Trump en tête, Vivek Ramaswamy jette l’éponge

Donald Trump gagne donc le caucus de l’Iowa, sans surprise, Ron DeSantis gagne la deuxième place avec surprise devant Nikki Haley, et Vivek Ramaswamy jette l’éponge en raison d’un résultat qu’il juge ne pas lui permettre de devenir président des Etats-Unis (étonnant qu’un esprit si « brillant » s’en aperçoive aussi tardivement) et annonce qu’il endosse Donald Trump.

C’est la victoire la plus marquante de l’histoire des primaires modernes depuis 1980. Jusqu’ici, le meilleur score avait été obtenu par Bob Dole en 1988 (37 %) qui devançait le télévangéliste Par Robertson (25%). George H.W. Bush finissait troisième ce qui ne l’a pas empêché de gagner la nomination des républicains.

Ces primaires ont à la fois un effet loupe et un effet mécanique. Un effet loupe car pendant des jours, voire des semaines, les médias se sont concentrés sur le scrutin de ce petit état (3 millions d’habitants sur 335millions) dont la démographie politique ne correspondant en rien à celle du pays. Sachant que 110 000 personnes ont participé (un niveau assez faible explicable par la météo) ce qui représentent 15 % des 750 000 Iowiens.

Le New York Times décortique ce scrutin sous toutes les coutures avec l’espoir de dessiner les contours des résultats des élections du 5 novembre prochain. L’idée qui en ressort est que Donald Trump fait mieux dans les groupes à revenu modeste et peu diplômés.

Dans sa prestation annonçant sa victoire, Donald Trump donnait l’impression qu’il avait gagné l’élection des Etats-Unis. Alors qu’il n’a recueilli que la moitié des voix alors qu’il est un ancien président.

Un effet mécanique car il donne au premier une sorte de prime pour la suite. Dans le cas de Trump, l’objectif était d’écraser la concurrence et ne pas lui laissé un gramme d’oxygène pour la suite.

CandidatNb de délégués
Donald Trump20
Ron DeSantis8
Nikki Haley7
Vivek Ramaswamy3
Il faut 1235 délégués pour obtenir la nomination du parti républicain

Tout aussi modeste et humble et fidèle à son habitude, Vivek Ramaswamy expliquait qu’il avait créé un mouvement et que c’était juste le début (de quoi ?) mais que « nous n’avons réussi pas réussi à crééer la surprise ».

Et Vivek Ramaswamy qui, s’il était élu, avait déclaré qu’il prendrait Donald Trump comme conseiller spécial, a du en rabattre un peu en se ralliant sans état d’âme. Peut-être espère-t-il finalement un poste dans le cabinet au cas où Donald Trump serait élu.

Parmi les autres ralliements, il faut citer ceux de Marco Rubio et Mike Lee qui avaient pourtant les pires choses sur le candidat républicain. Mais peu importe.

Il faut également citer celui de Tim Scott, ex-candidat des primaires et sénateur de Caroline du Sud. Ce ralliement peut surprendre car Tim Scott a été nommé au Sénat des États-Unis par Nikki Haley, gouverneur de l’État, à la suite de la démission du sénateur Jim DeMint, devenu président de la Heritage Foundation. Peut-être espère-t-il un poste dans un hypothétique cabinet de Donald Trump ou, encore mieux, une proposition pour être candidat à la vice-présidence.

“Ron DeSantis is not done” introduisait Kim Reynolds, une formule qui ne met pas vraiment en valeur les résultats de son champion. La gouverneure républicaine de l’Iowa embrayait en attaquant Joe Biden, sans se rendre compte peut-être que le premier adversaire à battre est Donald Trump. Ron DeSantis commençait son intervention en attaquant les média et d’autres forces regroupées sous le pronom “they” dont il n’a pas défini les contours. Et il veut donner l’impression qu’il y croit toujours.

Nikki Haley commençait son intervention d’une manière beaucoup plus personnelle remerciant tous les membres de sa famille, son mari, ses enfants, ses parents… Une image beaucoup aimable et amicale qu’elle entendait donner. Considérant les prochaines étapes du New Hampshire (plus modéré) et de la Caroline du Sud (dont elle a été gouverneure) qui devraient luis être beaucoup plus favorable, elle a déclaré qu’elle fera de l’Iowa le début d’une “two person race” indiquant en creux que Ron DeSantis devra abandonner les primaires. Au passage, pour faire bonne figure vis-à-vis de la « base » de Donald Trump, elle s’est sentie obligée de féliciter l’ancien président. Magnanimité ou faiblesse, les électeurs jugeront. Arte diffusait le film Tendre Poulet de Philippe de Broca présentant un commissaire de police calin et affectueux. N’est-ce pas une erreur de casting dans la mesure où les Américains demandent un président à poigne.

Parmi les curiosités de ce scrutin, sur les 99 comtés, Donald Trump en gagné 98 et Nikki Haley 1, le comté de Johnson dans l’Est de l’État.

For de son succès en Iowa, Nikki Haley se prend à rêver et espère que le New Hampshire la placera sur orbite dans cette course à deux. Elle s’est montré un peu plus offensive vis-à-vis de Donald Trump en rappelant qu’il avait perdu toutes les élections depuis 2016. Pour déclarer dans le même temps qu’elle lui accorderait le pardon présidentielle s’il était condamné. Un sondage réalisé par CBS montre qu’elle serait la mieux placée pour battre Joe Biden. Elle surpasse ce dernier sur le plan de l’empathie, de la capacité à trouver des compromis et sur la force. Elle réalise de très bons scores chez les indépendants et chez les femmes. Son problème est qu’elle ne sera sans doute pas son opposante. Son problème est qu’elle ne sera sans doute pas son opposante.

La suite après les primaires du New Hamsphire risque d’être pénible pour ces deux candidats. D’abord Ron DeSantis après son probable très faible score. Comment va-t-il sortir de cette campagne. Et ensuite pour Nikki Haley qui va sans doute vouloir continuer alors que tout le monde pensera que les primaires sont “pliées”. La grande question étant : A qui vont-ils apporter leur soutien ?

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