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PRÉSIDENTIELLES 2024>S-46 Les jeux sont faits

PRESIDENTIELLES 2024>S-47 Donald Trump dictateur d’un jour  
PRESIDENTIELLES 2024>S-48 Dans l’attente de l’Iowa et du New Hamsphire
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PRESIDENTIELLES 2024>S-50 Tim Scott sort de la course, Joe Manchin songe à y entrer
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-51 Donald Trump en tête et à la barre
PRESIDENTIELLES 2024>S-52 Des élections à haut risque

Sauf imprévu, on connaît les candidats des primaires de l’Iowa et du New Hampshire. Les quatre qui ont participé aux quatre débats des primaires républicaines et l’ex-président qui n’a pas jugé bon y participer. Il est vrai qu’il n’avait aucun intérêt à le faire tant il survole (dans les sondages) la compétition. Dans une telle configuration, on aurait pu penser que les quatre challengers attaqueraient principalement le leader incontesté. Seul Chris Christie, l’ancien gouverneur du New Jersey, s’y est attelé car il était en mission, devenant un des chefs de file des anti-Trump sachant qu’il sait pertinemment qu’il n’a aucune chance. Il mène désormais une véritable croisade. Peut-être un peu tard. Les autres – Ron DeSantis, Nikki Haley et Vivek Ramaswamy – n’ont pas osé critiquer le candidat orange.

Vivek Ramaswamy a publié sur X ses dix commandements dont le premier est assez discutable : « Dieu est réel ». L’a-t-il vu ? L’a-t-il rencontré ? Lui a-t-il parlé ? Peut-être Dieu, qui est réel, lui a dit qu’il l’avait choisi pour sauver les Etats-Unis ? Mais Dieu avait déjà choisi Donald Trump. Dieu serait-il opportuniste ?

I am the chosen one

On va donc entrer dans la trêve des confiseurs en attendant le Caucus de l’Iowa le mardi 15 janvier prochain. Pour l’heure, la situation est sans grand suspense.

Cela n’empêche pas le candidat républicain MAGA de poursuivre son offensive médiatique en publiant les résultats des sondages dont on ne questionne même plus la réalité. Une sorte de Blitz d’images sur le fil de son réseau social. On ne serait presque plus étonné que Donald Trump ait plus de 100 % d’avance sur ses candidats.

En attendant, les sondages de l’élection générale vont bon train et pour l’instant, ils ne sont pas très favorables au camp démocrate. Mais comme le faisait remarquer un politologue, ils illustrent plus le mécontentement et jouent comme une sorte d’avertissement et le jour J, les électeurs reprendront leurs réflexes habituels. Dans ce contexte, le vote des Noirs sera déterminant au succès de Joe Biden. A ce jour, un électeur noir sur cinq déclare qu’il voterait pour « quelqu’un d’autre » plutôt que pour le président Biden ou l’ancien président Trump lors de l’élection présidentielle de 2024, selon un nouveau sondage réalisé par GenForward. Les électeurs noirs ont constitué un bloc crucial lors de son élection de 2020, 92 % d’entre eux ayant voté pour le démocrate, selon Pew Research Center.

Surtout, le sondage révèle que 17% des électeurs noirs ont déclaré qu’ils voteraient pour Donald Trump. Environ 63 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles voteraient pour Biden. « Il est possible, et nous l’avons déjà vu, qu’un plus grand nombre d’entre eux, en particulier les hommes noirs en raison d’une sorte d’hypermasculinité de Donald Trump, votent [à nouveau] pour Trump », indiquait Cathy Cohen, fondatrice et directrice du projet GenForward Survey et professeure de sciences politiques à l’Université de Chicago. 

Ce sondage fait écho aux résultats d’un sondage New York Times/Siena College publié le mois dernier, qui a révélé que Trump recevait 22% de soutien parmi les électeurs noirs dans six États bascules. Dans ce sondage, 71 % des électeurs noirs soutenaient Joe Biden (L’enquête GenForward a été menée en ligne du 8 au 30 novembre auprès de 3 448 électeurs éligibles à l’échelle nationale. Il a une marge d’erreur de plus ou moins 3 points).

Parmi les éléments récents qui pourraient faire pencher la balance en faveur de Joe Biden, on peut mentionner la triste affaire du Texas où la loi de l’État a obligé une femme à aller dans un autre état pour faire une IVG (IVG en suspens au Texas). Il y aussi cette pathétique initiative de la Chambre des représentants d’ouvrir une enquête en destitution contre Joe Biden. Les représentants républicains qui ont déjà passé beaucoup de temps sur une affaire pour laquelle ils n’ont apporté aucune substance savent pertinemment que cette initiative n’a aucune chance d’aboutir puisqu’il faudrait 67 voix au Sénat. L’objectif inavoué est peut-être de semer le trouble dans l’esprit des indécis en faisant l’équivalence entre les turpitudes de Donald Trump et de Joe Biden. Le speaker Mike Johnson, qui a été très actif pour renverser les résultats de l’élection de 2020 (Dans son livre Oath and Honor , Liz Cheney donne beaucoup de détails sur le sujet), n’est donc pas à une petite manœuvre pour le compte de son patron). Jamie Raskin, représentant du Maryland met en perspective les deux impeachments.

Dans une récente tribune, Michael Tomasky, éditeur du magazine The New Republic pense que cette décision des républicains pourrait se retourner contre eux (This Impeachment Will Do More to Reelect Biden Than Anything Biden Could Do Himself) : “They know he’s a crook. They know he bilked contractors at his hotels. They know he lies as regularly as he breathes. They know he tried to steal the 2020 election. They know he took classified documents. They know that he’s committed sexual assault more often than they’ve had sex. That they possess this knowledge is precisely why they have to dirty up Biden. They have to confuse the country’s swing voters into not being sure which candidate is the more corrupt.

Une interview de Cornel West, un des candidats indépendants, dans le magazine Politico (Cornel West thinks Biden won’t make it to the general election), pense que Joe Biden n’ira pas jusqu’au bout et qu’il se retirera un peu comme Lyndon Johnson en 1968. Évoquant un plan B pour les démocrates, il cite Gavin Newsom, le gouverneur de Californie, ou Gretchen Whitmer, la gouverneure du Michigan. S’il est implacable vis-à-vis de Donald Trump en le traitant de “bona fide gangsta, Neo fascist, Pied Piper leading the country for the second civil war,” il n’est pas plus tendre avec Joe Biden en le qualifiant de “milquetoast neoliberal with military adventurism, possibly leading the world toward World War III.” Rien que ça ajoutant “I’m more concerned about Trump domestically,” West said. “I’m more concerned about Biden in terms of foreign policy” et confiant qu’il ne savait lequel des deux candidats était le pire. Pour l’heure, il n’est qualifié qu’en Alaska mais espère bien être présent dans une quarantaine d’Etats. Il pourrait attirer vers des voix d’électeurs noirs et ainsi nuire à Joe Biden. Il faut se souvenir que quelques milliers de voix dans les États clés pourront faire la différence.

Donald Trump a fait répondre son porte-parole Steven Cheung : “Cornell West should go back to liberal academia instead of playing pretend politics. He still hasn’t graduated from the kids table.” Il est vrai qu’on est plus dans une cour de récréation que dans une campagne pour la présidence des Etats-Unis.

RFK Jr joue un peu sur le même thème : « the less of the two evil »

Avant l’Iowa et le New Hamsphire, on aura droit à deux débats dans les deux États organisés par CNN : Le premier à Des Moines, dans l’Iowa, le 10 janvier, le second à Goffstown, dans le New Hampshire, le 21 janvier.

Pour pouvoir participer au débat de CNN dans l’Iowa, les candidats doivent obtenir au moins 10 % dans trois sondages nationaux et/ou de l’Iowa distincts auprès des participants aux caucus républicains. L’un des trois sondages doit être un sondage CNN approuvé auprès des participants probables au caucus républicain de l’Iowa. Dans les conditions actuelles, seules Nikki Haley et Ron DeSantis devraient pouvoir participer à ces débats.

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