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Caucus de l’Iowa : en direct de la Hoover Middle School

Les premiers électeurs commencèrent à arriver vers 18 heures alors que les débats devaient commencer à 19 heures précises. Mais cette année, la météo a obligé tous les participants à prendre leurs précautions. Et la vérification de l’identité des participants prend du temps. Et Pour voter, il faut montrer une preuve d’identité -carte du parti, permis de conduire, carte d’anciens combattants, passeport – et de domiciliation (bail, facture d’électricité ou de gaz, chèque du gouvernement, relevé d’impôt foncier ou tout autre document gouvernemental)

La réunion a lieu dans la grande salle communautaire du Precinct W506, à la Hoover Middle School située au 630 Hillcrest Rd, Waterloo, IA 50701. Cette année, l’école abrite six caucuses dans ses locaux (Du W501 au W506). La ville de Waterloo est dans le comté de Black Hawk, est situé au Nord-Est de l’État. Ce comté est important sur le plan historique et économique, et il joue un rôle clé dans la vie politique de la région, notamment lors d’événements tels que les caucus.

La Hoover Middle School, un lieu d’apprentissage central dans la ville, incarne l’esprit éducatif de Waterloo. Le bâtiment en brique rouge, entouré d’arbres, offre un cadre accueillant pour les électeurs engagés qui se rassemblent pour exprimer leurs préférences politiques. Au moins, par ce froid glacial, il est fait bien chaud.

Avec ses quelques 70 000 habitants, Waterloo est connue pour sa diversité culturelle et son héritage lié à l’industrie. La ville a joué un rôle important dans le développement économique de l’Iowa, avec une histoire riche et des quartiers qui reflètent la vitalité de la communauté.

Les électeurs se réunissent dans une des salles de réunion de l’école, où des drapeaux et des affiches politiques donnent vie à l’atmosphère démocratique de l’événement. Les discussions animées et les débats passionnés résonnent dans la salle, symbolisant l’engagement des habitants de Waterloo dans le processus politique.

La salle, ornée des couleurs vibrantes de l’Iowa, est décorée de bannières politiques, reflétant l’importance de l’événement démocratique qui s’y déroule. Cette année, plus de 1600 endroits – 1677 pour être exact – dans les 99 comtés du petit Etat de l’Iowa organiseront un caucus.

Comme tous les autres caucus, le caucus du Precinct W501est fermé, c’est-à-dire accessible seulement aux électeurs inscrits au parti républicain.

Sarah Johnson, une militante passionnée, est une fervente partisane du candidat Donald Trump. Elle arpente la salle avec une énergie contagieuse, engageant des conversations animées pour convaincre les électeurs indécis de rejoindre le groupe en faveur de son candidat. Son enthousiasme dépeint la détermination et l’engagement qui caractérisent souvent les caucus de l’Iowa.

En face d’elle se trouve Tom Spencer, un électeur indépendant encore hésitant et plutôt séduit par Nikki Haley mais qui n’a pas complètement éliminé Ron DeSantis. Seul Vivek Ramaswamy ne trouve pas grâce à ses yeux. Il le trouve arrogant et franchement insupportable. Et pourquoi voter pour un candidat qui pense que Donald Trump est le meilleur président du 21e siècle. Tom observe attentivement les échanges animés autour de lui, écoutant les arguments des partisans de différents candidats. La décision de Tom pourrait basculer d’un côté ou de l’autre, et son choix final aura un impact sur la composition des délégués.

Pendant les différents échanges entre les groupes, Sarah est amené à croiser Tom qu’elle connaissait de vue, ils habitent dans le même quartier.

Sarah : Salut Tom, je suis vraiment heureuse de te voir ici. Tu sais, Donald Trump a des idées vraiment solides sur l’immigration. Il a dit qu’il réglerait la question dès son entrée dans le Bureau ovale. Nous ne pouvons pas ignorer cette question cruciale.

Tom, souriant poliment, semble réceptif mais pas encore convaincu.

Tom : Oui, c’est important, mais j’ai aussi des préoccupations au sujet de l’inflation et de l’instabilité dans le monde. Il propose des solutions un peu simplistes, ne trouves-tu pas ?

Sarah : C’est une excellente question, Tom. Donald Trump propose des politiques économiques fortes pour lutter contre l’inflation. D’ailleurs, pendant qu’il était président, l’inflation était au plus bas. L’essence était à 2 dollars le gallon, tu te rends compte ? En ce qui concerne l’instabilité mondiale, sa politique America First ne l’empêche pas d’avoir des positions fortes. Les Etats-Unis ne seront respectés dans le monde que s’ils ont un discours de force.

Tom : Cela semble bien, mais j’ai encore du mal à me décider. Nikki Haley soutient l’Ukraine contre la Russie alors que Donald Trump veut régler le problème en 24 heures en supprimant le soutien à l’Ukraine et en donnant ainsi un blanc-seing à la Russie. Il y a tellement d’informations à prendre en compte.

Sarah, comprenant ses préoccupations, s’assoit à côté de Tom : Je comprends, Tom. C’est une décision importante. Pense aussi à l’impact que ces problématiques ont sur notre communauté locale. Donald Trump a une vision réaliste et axée sur les solutions pour faire face à ces défis. En rejoignant notre groupe, tu contribuerais à faire de ces idées une réalité.

Tom, réfléchissant, apprécie l’approche concrète de Sarah.

Tom : Je comprends ce que tu dis mais je ne suis pas vraiment convaincu. Je pense que je vais rester engagé pour Nikki Haley.

Sarah, souriante, remercie Tom pour son ouverture d’esprit.

Sarah : Bien sûr. Réfléchis quand même.

Pendant ce temps, dans un coin de la salle, Chris Jensen, un vétéran des caucus de l’Iowa, surveille l’horloge. En tant que président du caucus, il est chargé de maintenir l’ordre et de diriger la réunion. Son expérience lui permet de gérer les débats passionnés tout en garantissant un processus équitable et transparent.

À mesure que les discussions s’intensifient, Sarah parvient à persuader d’autres électeurs indécis de rejoindre le groupe du candidat Trump, tandis que d’autres choisissent de rester neutres. Chris, avec son marteau de président, annonce la fin de la phase de persuasion. Les groupes sont maintenant figés, et les résultats préliminaires sont enregistrés. Le moment crucial arrive lorsque Chris annonce le seuil de viabilité.

Le seuil de viabilité est une caractéristique essentielle du processus des caucus. Il représente un pourcentage minimum de soutien qu’un groupe de partisans d’un candidat doit atteindre pour être considéré comme viable et pour que ses délégués soient pris en compte dans la répartition finale.

Pendant la phase initiale du caucus, les participants se regroupent en fonction de leur préférence pour un candidat spécifique. Après cette première expression de soutien, le seuil de viabilité entre en jeu. En général, un candidat doit avoir le soutien d’un certain pourcentage des participants pour être jugé viable. Ce pourcentage est déterminé en fonction du nombre total de participants et peut varier d’un caucus à l’autre.

Si un groupe de partisans d’un candidat n’atteint pas ce seuil de viabilité, il est considéré comme non viable. À ce stade, les membres de ce groupe ont deux options : rejoindre un groupe viable qui soutient un autre candidat ou rester non alignés. Cela ajoute une dimension stratégique et interactive au processus, car les partisans des candidats non viables cherchent souvent à persuader d’autres participants de les rejoindre.

L’objectif du seuil de viabilité est de garantir que seuls les candidats qui bénéficient d’un niveau de soutien significatif au sein de la communauté locale soient pris en compte dans la répartition des délégués. Cela favorise la représentation des candidats qui ont une base de soutien plus large et renforce le lien entre le choix local des électeurs et la sélection des délégués qui participeront à des étapes ultérieures du processus de nomination du parti.

Les groupes qui n’ont pas atteint ce seuil doivent choisir entre rejoindre un groupe viable ou rester non alignés. C’est à ce stade que Tom, le vote indépendant, fait son choix. Il rejoint finalement le groupe du candidat Haley, contribuant ainsi à assurer la viabilité de ce groupe.

Finalement, les délégués sont attribués en fonction de la taille de chaque groupe viable. Sarah, pleine d’enthousiasme, réalise que le candidat Trump a remporté un nombre significatif de délégués. La salle applaudit, marquant la fin de la réunion du caucus de l’Iowa.

Les participants se dispersent, certains célébrant leur victoire, d’autres réfléchissant sur les résultats. Le processus dynamique du caucus de l’Iowa prend fin, laissant derrière lui une communauté politique engagée, des délégués désignés, et un premier pas significatif dans la course présidentielle.

A propos du Caucus de l’Iowa
Les caucus, une procédure selon laquelle les électeurs se réunissent dans des réunions locales organisées par leurs partis d’État pour dire qui ils préféreraient être leur candidat à la présidence, ont été une institution dans les campagnes présidentielles modernes depuis les années 1970 pour les démocrates et les républicains.
Pour les républicains, qui tiennent leurs caucus dans l’Iowa le 15 janvier, l’importance des caucus en tant que première course présidentielle du pays demeure.
Pour les républicains qui cherchent à supplanter Donald Trump en tant que favori décisif du GOP, une performance dominante dans l’Iowa constitue également une opportunité potentielle de faire ou de défaire cette année. Mais aucun d’entre eux ne semble en mesure d’y parvenir.
À bien des égards, il est étrange que l’Iowa ait jamais joué un rôle clé dans le choix d’un président par les Américains, et qu’il le soit encore plus aujourd’hui. L’Iowa n’est plus aussi représentatif de la nation qu’il l’était autrefois, ni un État pivot, ni le foyer de nombreux donateurs aux poches profondes. Il n’a que six voix de grands électeurs à son actif. Mais en raison de son statut séculaire de première course au calendrier des nominations présidentielles et parce que  les médias et les candidats eux-mêmes lui attribuent une signification, il est devenu, par défaut, un terrain d’essai présidentiel majeur.
(Source : How Iowa accidentally became the start of the presidential rat race)

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