Aller au contenu Skip to footer

PRÉSIDENTIELLES 2024>S-30 Montée de la violence

Donald Trump semble s’enfoncer dans son système de violence toujours plus extrême. Le mardi 26 mars, le juge Juan Merchan, qui préside l’affaire d’ingérence électorale de Donald Trump, lui a imposé une ordonnance de silence (gag order) pour mettre fin à ses attaques contre le personnel du tribunal, les procureurs, les jurés et les témoins. Mercredi, Trump a renouvelé ses attaques contre le juge et sa fille. Jeudi, le juge de district américain Reggie Walton a déclaré publiquement que les menaces de violence étaient incompatibles avec l’État de droit.

« Je pense qu’il est important, afin de préserver notre démocratie, que nous maintenions la primauté du droit », a déclaré Reggie Walton. « Et la primauté du droit ne peut être maintenue que si nous avons des officiers de justice indépendants qui sont en mesure de faire leur travail et de veiller à ce que les lois soient effectivement appliquées et que les lois soient appliquées de manière égale à tous ceux qui comparaissent dans notre palais de justice. »

Vendredi, l’ancien président a reposté sur le fil de son réseau social une vidéo d’un camion avec un autocollant montrant le président Joe Biden ligoté et dans une position suggérant qu’il était en train d’être kidnappé.

Cette utilisation de la violence n’est pas nouvelle mais il semblerait qu’elle devienne plus fréquente et plus marquée.

L’utilisation des menaces et de la violence est la première étape des cinq (Trump’s 5-Step Fascist Plan) décrites par Robert Reich, l’ancien Secretary of Labor de Bill Clinton et Professeur à la Goldman School of Public Policy de l’université de Berkeley.

Étape 1 : Utilisez des menaces de violence pour prendre le pouvoir.

Avant même d’inciter à l’attaque du Capitole des États-Unis, il avait déclaré lors du débat avec Joe Biden : “Proud Boys, stand back and stand by.” Aujourd’hui, Trump vilipende ses adversaires politiques en les qualifiant de « vermine » qui a besoin d’être « éradiquée ».

Les responsables électoraux républicains ont témoigné des menaces auxquelles ils ont été confrontés lorsqu’ils ont refusé les demandes de Trump de falsifier les résultats des élections de 2020.

Brad Raffensperger, le secrétaire d’État de Géorgie qui avait refusé la demande de Trump de « trouver » les votes nécessaires pour faire basculer l’État entre les mains de Trump, a déclaré que « mon adresse électronique, mon numéro de portable ont été divulgués ».

Rusty Bowers, le président de l’État de l’Arizona et un républicain pro-Trump qui avait résisté à la pression de Donald Trump et de Rudy Giuliani et a refusé de suivre un plan illégal visant à remplacer la liste des électeurs de l’Arizona, reste une cible des partisans pro-Trump.

Étape 2 : Consolidez le pouvoir.

En octobre 2020, Trump a publié un décret qui lui aurait permis de licencier des dizaines de milliers de fonctionnaires et de les remplacer non par des personnes en fonction de leur expérience ou de leurs compétences mais par des loyalistes MAGA. Il n’a pas eu le temps de l’appliquer, mais il promet de le faire à l’ensemble de la fonction publique s’il est réélu.

Trump a exhorté à ce que chaque employé de l’exécutif soit licencié par le président des États-Unis. C’est devenu la pièce maîtresse de ce qu’on appelle le Projet 2025, un programme présidentiel assemblé par les républicains MAGA, qui, comme l’a dit l’AP, « démantèlerait le gouvernement américain et le remplacerait par la vision de Trump ».

Étape 3 : Diaboliser un groupe de personnes et établir un État policier pour les rassembler dans des camps de détention.

En parlant des migrants, Donald Trump dit qu’ils « empoisonnent le sang de notre pays ».

Récemment, Trump a averti que le pays serait confronté à un « bain de sang » s’il perdait les élections (il est ensuite revenu sur sa déclaration, affirmant qu’il faisait référence à la perte de l’industrie automobile). Quelques jours plus tard, il a attaqué les démocrates juifs dans une interview à la radio, affirmant que les juifs qui votent pour les démocrates haïssent leur religion et Israël.

Trump prévoit de déployer des troupes aux États-Unis pour mener des raids sur l’immigration et rassembler ce qu’il estime être 18 millions de personnes qui seraient placées dans des camps de détention de masse jusqu’à ce que leur sort soit décidé.

Étape 4 : Emprisonner l’opposition.

Comme le font Poutine et d’autres dictateurs du monde, Trump menace maintenant ouvertement de poursuivre ses opposants. Il a déclaré vouloir transformer le ministère de la Justice en un instruments pour ses vendettas personnelles

Étape 5 : Saper la liberté de la presse.

Donald Trump menace de punir les médias dont il n’aime pas le traitement journaliste. Sur sa plate-forme « Truth Social », il a écrit : « Notre soi-disant ‘gouvernement’ devrait sévir contre eux et leur faire payer pour leurs activités politiques illégales. Beaucoup d’autres choses à venir, regardez !

Les primaires républicaines n’ont plus d’objet puisque Donald Trump est désormais le seul candidat et qu’il a le nombre nécessaire de délégués. Cela ne l’empêche pas de revendiquer victoire après victoire. Mais « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».

RFK Jr. continue sa route et déclare sur Fox News que Joe Biden est une plus grande menace pour la démocratie que Donald Trump.  

De son côté, l’initiative No Labels, qui avait comme ambition de proposer une candidature du centre – démocrates modérés et républicains modérés… oui ça existe – a fait Pschitt.  Le groupe centriste avait présenté de grandes ambitions de présenter un candidat tiers dans un concours Biden-Trump, mais les personnalités politiques les plus en vue qu’il a  

Le groupe, qui a déclaré l’année dernière avoir collecté 60 millions de dollars pour présenter ce qu’il a appelé un « ticket d’unité » bipartite, a subi une série de rejets d’éminents républicains et démocrates ayant refusé de se présenter sur son ticket.

Pendant des mois, les alliés démocrates de Joe Biden, qui considéraient No Labels comme une menace importante pour ses efforts de réélection, s’étaient efforcés de marginaliser le groupe et avaient fait pression sur les candidats potentiels pour qu’ils n’acceptent pas de se présenter sur sa ligne de vote. Au cours des dernières semaines, l’appareil du parti a concentré ses attaques sur Robert F. Kennedy Jr.

Lorsque l’ancien sénateur Joseph I. Lieberman, le partisan le plus en vue de No Labels, est décédé la semaine dernière, l’organisation s’est retrouvée avec peu de puissance de feu politique pour recruter des candidats potentiels. À ce moment-là, il avait été refusé par des personnalités telles que le sénateur Joe Manchin III de Virginie-Occidentale et d’anciens gouverneurs. Larry Hogan du Maryland, Jon Huntsman de l’Utah et Bill Haslam du Tennessee.

Le groupe a également tenté de courtiser Nikki Haley et Chris Christie, deux anciens gouverneurs républicains qui ont abandonné leur candidature à la présidentielle cette année. Les deux ont refusé. Une autre recrue potentielle, l’ancien lieutenant-gouverneur Geoff Duncan de Géorgie, un républicain, a retiré son nom de la liste le mois dernier.

David H. Petraeus, le général à la retraite et ancien directeur de la CIA, a également été approché et a dit non, a-t-il déclaré au New York Times le mois dernier.

*************

PRÉSIDENTIELLES 2024>S-31 Des questions d’argent
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-32 Donald Trump à la recherche du modèle hongrois
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-33 Lancement de l’élection générale
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-34 Super Trumpsday
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-35 Le dilemme de Nikki Haley
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-36 Nikki Haley, meilleure alliée de Joe Biden ?
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-37 Quel avenir pour Nikki Haley ?
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-38 Calme plat en attendant la Caroline du Sud
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-39 Manipulation aux primaire/caucus du Nevada
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-40 Donald Trump gagne le New Hampshire, Nikki Haley reste dans la course
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-41 Iowa : Donald Trump en tête, Vivek Ramaswamy jette l’éponge
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-42 Chris Christie jette l’éponge
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-43 L’Iowa en ligne de mire
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-44 La Cour Suprême joue la montre mais devra bien se prononcer
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-45 Pas de trêve des confiseurs : Trump inéligible ?
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-46 Les jeux sont faits
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-47 Donald Trump dictateur d’un jour  
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-48 Dans l’attente de l’Iowa et du New Hampshire
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-49 L’impact du Proche-Orient joue en défaveur de Joe Biden
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-50 Tim Scott sort de la course, Joe Manchin songe à y entrer
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-51 Donald Trump en tête et à la barre
PRÉSIDENTIELLES 2024>S-52 Des élections à haut risque

Leave a comment

Recevez les derniers articles directement dans votre boîte mail !

Un Jour en Amérique © 2024. Tous droits réservés. 
Consentement des cookies