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PRÉSIDENTIELLES 2024>S-38 Calme plat en attendant la Caroline du Sud

Nikki Haley poursuit sa campagne, imperturbable aux sollicitations du camp adverse, incluant le parti républicain lui-même et sa présidente Ronna McDanniel, de jeter l’éponge. Cela d’autant que les donateurs ne semblent pas se lasser de financer. La candidate se fait de plus en plus agressive vis-à-vis de son opposant tout en maintenant son engagement de le soutenir même s’il était condamné par la Justice et de lui accorder le pardon présidentiel si elle était élue. Une position assez difficile à tenir. Mais l’ex-gouverneure de la Caroline du Sud n’en n’est pas à un paradoxe près.

Interrogée sur la cause de la guerre de Sécession, elle n’avait pas pu ou voulu mentionner l’esclavage donnant une explication pour le moins « fumeuse » sur l’État qui se ferait trop interventionniste et qui pousserait ainsi les citoyens à réagir.

Questionnée sur le contentieux actuel entre le gouverneur du Texas Greg Abbott et le gouvernement fédéral sur la question de la gestion de la frontière avec le Mexique et sur possibilité, pour un Etat, de faire sécession, elle a répondu à l’émission State of the Union que “According to the Constitution, they can’t”. Les Américains ne pourront qu’être d’accord avec cette affirmation. Le problème est que quelques jours plus tôt elle avait déclaré sur la mêeme question que “If Texas decides they want to do that, they can do that. If that whole state says we don’t want to be part of America anymore, I mean, that’s their decision to make.”  Dans le cadre du service après-vente des bourdes, elle a essayé de réconcilier ces deux propos contradictoires en expliquant que : “What I said is, when government stops listening, let’s remember states’ rights matter. You have to be as close to the people as possible. No one is talking about seceding. That’s not an issue at all.” Evidemment, il n’est pas aisé d’affirmer qu’une chose est noire et blanche en même temps. Dans la même interview, elle a apporté son soutien au gouverneur du Texas : “Texans are frustrated, and rightfully so. Governor Abbott’s frustrated, and rightfully so. When have you ever seen a president not support a governor when they’re trying to keep their people safe? It’s a real problem.”

De son côté, Donald Trump a remporté les primaires « truquées » du Nevada mais surtout poursuit son parcours judiciaire sans fin, entre condamnations, appels, re-jugements, motions, demandes de reports, re-appels, sollicitations de la Cour Suprême… Donald Trump a repris à lui l’approche de son mentor Roy Cohn, l’avocat de Joseph McCarthy, utiliser la Justice pour arriver à ses fins. Ici, l’objectif est simple. Dans un premier temps, Donald Trump a annoncé sa candidature comme une sorte de bouclier pour le protéger des condamnations potentielles. Cette première phase a assez bien réussi puisqu’il est, de facto, le candidat du parti républicain. Fort de cette étiquette, il se présente en martyr de l’appareil judiciaire que son opposant utilise pour l’empêcher de gagner les prochaines élections. La prison ou la présidence, telle est l’alternative inédite à laquelle il est confronté.

Néanmoins, il vient de subir deux revers coup sur coup. Le premier dans le procès qui l’oppose à E. Jean Carroll dans lequel il a été condamné à payer 83 M$ de dollars pour diffamation, une première peine ayant été rendue de 5M$ pour agression sexuelle. Cette semaine, c’est sa demande d’immunité qui a été rejetée par une Cour d’appel.

Pour les jours qui viennent, on attend donc la décision de la Cour Suprême sur la décision du Colorado de ne pas inscrire son nom sur les bulletins de vote pour avoir participer à l’insurrection qui a mené au 6 janvier 2012, et celle sur son statut d’immunité également pour son rôle dans les événements du 6 janvier, et celle d’un tribunal de l’état de New York sur la conduite frauduleuse de ses affaires. Rappelons que La procureure générale de l’Etat de New York a requis une amende de 370 millions de dollars et a également demandé à ce que le patron de la Trump Organization se voit retirer sa licence d’exploitation dans l’État de New York.

Shawn Fain, président de l’UAW (Union Automobile Workers) a annoncé son soutien à Joe Biden. Cette décision n’a évidemment pas pu du tout à Donald Trump qui, comme à son habitude à lancer des attaques personnelles.

L’épisode le plus délicat pour Joe Biden concerne la publication du procureur spécial Robert Hur sur la gestion de documents classifiés. Le rapport lave Joe Biden de toute accusation criminelle. Mais le procureur s’est cru obligé d’y ajouter un commentaire personnel selon lequel le président perdait la mémoire et le caractérisant de “well-meaning, elderly man with a poor memory.” Sans même juger sur le fond, il s’agit là d’un commentaire n’ayant aucun lien avec l’objet du rapport, purement gratuit comme l’indiquait Kamala Harris.  Comme l’a dit l’animateur de télévision sur MSNBC et ancien représentant républicain de Floride Joe Scarborough : « Il ne pouvait pas inculper Biden légalement, alors il a essayé d’inculper Biden politiquement. »

Matt Gertz de Media Matters a rassemblé quelques-uns des titres de la journée : « Huit mots et un lapsus verbal remettent l’âge de Biden au centre de 2024

(New York Times) ; » 1 Grande chose : un rapport remet en question la mémoire de Biden (Axios) » ; « Biden tente de dissiper les inquiétudes liées à l’âge, mais il les a peut-être exacerbées »

(CNN) ; « Biden conteste les conclusions du procureur spécial, insiste sur le fait que sa mémoire est bonne »

(CBS News) ; « L’âge n’est pas qu’un chiffre. C’est un problème profond et croissant pour Biden » (Politico)…

 Les républicains se sont régalés en relayant le message à commencer par Donald Trump qui, entre autres, a publié une carte plaçant le Mexique à côté de la bande de Gaza avec comme source Joe Biden. C’est un peu l’arroseur arrosé car dans ce domaine, l’ex-président a fait également de nombreuses gaffes.

Et, sans surprise, Joe Biden n’a pas apprécié le commentaire.

(Voir à 4’)

Kamala Harris est aussi venu à la rescousse

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