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Drain the swamp : des progrès à faire

Drain the swamp (assainir le marigot) : Ce fut l’une de ses slogans – aux côtés du Make America Great Again transformé dans l’acronyme MAGA – que Donald Trump a distillé tout au long de sa campagne et qu’il répète à satiété depuis qu’il est poste à la Maison Blanche. Avec ce slogan, Donald Trump surfe une vague de détestation assez largement partagée par nombre d’Américains pour qui Washington est le symbole du mal absolu.

D’autant plus que la capitale fédérale est une ville totalement dominée par la politique et par les forces qui l’anime, elle n’a vraiment d’autres activités majeures, contrairement aux autres capitales comme Londres ou Paris qui cumulent les rôles de capitales politiques, économiques, culturelles, touristiques… La Maison Blanche, le Congrès, les ministères, les lobbies, les think tanks, les ambassades… Bref, tous les lieux d’exercice et de transmission du pouvoir ou de pression sur le pouvoir.

Cette expression dont le sens est assez flou mais qui flatte le peuple en les opposant aux élites serait donc un des éléments essentiels de la politique de Donald Trump. Il aurait d’ailleurs marqué les 100 premiers jours qui seraient les plus réussis de l’histoire si l’on en croit Donald Trump (voir vidéo ci-dessous). Dans son adresse hebdomadaire, Donald Trump affirme avoir déjà changé Washington et son fonctionnement.

Ce n’est pas vraiment le sentiment des Américains. Selon l’institut Gallup, 40 % d’entre eux pensent que Donald Trump a fait des progrès contre 54 % qui pensent le contraire. Mais en fait, cette question qui n’est pas centrale pousse les personnes interrogées à répondre à une autre qui s’y substitue qui est la simple approbation de son action ou pas. Mais si l’on en juge sur le rapport de Donald Trump avec les membres du Congrès n’est actuellement par une réussite si l’on en juge par les résultats : le « repeal and replace » de l’Obamacare qui devait intervenir dès le premier toujours dans les limbes, et plus généralement aucune loi votée et des républicains qui semblent jouer leur propre jeu et ne pas se comporter en majorité du président.

Sur la même question mais formulé de manière différente dans le libellé plus adapté de « changer les pratiques de Washington », Barack Obama était perçu de manière beaucoup plus positive en 2009. Mais à partir des midterms de 2010 qui ont donné une majorité opposée au Sénat et à la Chambre des Représentants, les Républicains ont procédé à une opposition systématique dans laquelle l’expression « accross the aisle » n’avait plus aucun sens. A l’inverse, ils se sont « amusés » à essayer d’abroger l’Obamacare sans y arriver plus d’une soixantaine de fois, sans y parvenir. Sous l’ère Trump, Ils n’ont même pas encore réussi à formaliser une mouture qui puisse être présentée au vote.

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