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Donald Trump-Mitt Romney : je t’aime moi non plus

Donald Trump a laminé les quelques républicains modérés restants qui s’étaient manifestés, plutôt contre la personne, peu présidentielle, que contre sa politique. Les rares qui avaient osé comme Jeff Flake ou Bob Corker qui ne se sont pas représentés. Donald Trump a tendu la main vers Mitt Romney, via un tweet inhabituellement consensuel en lui demandant de jouer avec lui et non contre.

Une situation assez cocasse, car Donald Trump avait eu quelques mots insultants à son endroit.

Dans ses propres attaques contre son opposant, Mitt Romney n’avait pas été en reste en délivrant le discours le plus anti-Trump que l’on n’ait jamais entendu. C’était en mars 2016, à un moment où Donald Trump n’était pas encore nommé pour être le candidat du parti républicain. Cela alors que Donald Trump avait apporté son soutien lors des élections de 2012 à un Romney

Malgré ce passif assez lourd des deux côtés, Mitt Romney était « allé à la soupe » après l’élection de Donald Trump pour obtenir un poste au sein du cabinet, éventuellement pour le poste de Secretary of State. Avec le succès que l’on sait. Mais le nouveau sénateur de l’Utah était allé tirer sa révérence devant le nouveau maître.

C’est dans ce nouveau contexte où Trump est affaibli après des midterms, après des démissions forcées massives (Sessions, Kelly, Mattis) et où les ennuis pourraient bien commencer le 3 janvier avec la prise de la majorité de la Chambre des représentants par les démocrates qu’il comprendre cette main tendue.

Mais Mitt Romney va-t-elle la saisir ? Rien n’est moins sûr si l’on en croit la dernière tribune qu’il a publiée dans le Washington Post. Pas sûr, car l’humeur actuelle de Romney face à Trump est plus à la critique en règle avec des formules-chocs :

« But, on balance, his conduct over the past two years, particularly his actions last month, is evidence that the president has not risen to the mantle of the office ».

Il s’agit d’ailleurs plus de critique sur la personnalité de Donald Trump que la politique dont il approuve nombre de points :

« He was right to align U.S. corporate taxes with those of global competitors, to strip out excessive regulations, to crack down on China’s unfair trade practices, to reform criminal justice and to appoint conservative judges ».

Certes avec des critiques sur une politique extérieure où les États-Unis semblent vouloir se retirer du monde et jouer contre ses alliés et sur une politique anti-immigration

Pour Mitt Romney, c’est l’occasion de capitaliser sur sa notoriété nationale et se mettre dans une position de force face à un Donald Trump qui devraient connaître de grandes difficultés dans les mois à venir.

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