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De l’importance de bien connaître les codes

Début janvier, Barack Obama, alors qu’il n’était encore que le président élu, est  allé déjeuner au Ben’s Chili Bowl, une institution pour la communauté noire de Washington. Cette visite n’avait évidemment aucun caractère officiel même si Barack Obama n’y était pas incognito. La vidéo prise à cette occasion a fait un tabac.

Le magazine on-line Politico revient sur cette scène avec une analyse qui n’est pas sans surprendre. Alors que le serveur lui demandait s’il devait lui rendre la monnaie, Barack Obama lui a répondu en américain dans le texte :

« Nah, We straight »

Ce que le journaliste chargé de couvrir l’événement a traduit improprement par :

« No, we are straight »

Ce qui veut dire la même chose, mais dans une formulation différente. La première formulation étant connectée. Pour de nombreux observateurs de la communauté noire, le langage, les manières et les symboles auquel Barack Obama trouvent une forte résonnance chez les Noirs sans pour autant avoir un impact négatif dans les autres communautés.

Cette capacité à faire la synthèse de groupes différents alors qu’il ne s’est jamais présenté comme le représentant d’une quelconque communauté – On se souvient de son discours « De la race en Amérique » prononcé en mars dernier quelques jours après la controverse soulevée par les discours haineux du pasteur Jeremy Wright – est et restera une des grandes forces une des très grandes forces de Barack Obama : Etre quelqu’un dans lequel des profils très différents peuvent s’identifier.

Toujours selon l’auteur de l’article, Barack Obama à plusieurs reprises aurait utilisé ce type de codes. En Janvier par exemple, il a parlé d’« American dreams that are being deferred », une référence au poète Noir Langston Hughes. Le soir de l’élection, il a déclaré « we as the people will get there » en écho à Martin Luther King Junior. Autre expression utilisée « they try to bamboozle you, hoodwink you » en référence à Malcom X tel qu’il a été présenté dans le film de Spike Lee.

Mais cette démarche n’est pas propre à Barack Obama, d’autres présidents l’ont également employée. George W. Bush avait plutôt une inspiration empruntée au langage des évangélistes et du mouvement anti-avortement. Ronald Reagan lui puisait ses références plutôt dans le mouvement conservateur.

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