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New York après Las Vegas

Deux attentats sont intervenus à quelques semaines d’intervalles aux Etats-Unis.

Le 1er octobre, Stephen Paddock, un retraité de 64 ans tire pendant plusieurs minutes depuis une chambre située au 32e étage de l’hôtel-casino Mandalay et tue au moins 58 personnes et faisant au moins 527 blessés, avant de se donner la mort. Il s’agit de la fusillade la plus meurtrière de l’histoire des États-Unis. L’Etat islamiste a revendiqué cette tuerie mais le FBI a conclu au contraire jusqu’à preuve du contraire.

Le 31 octobre 2017, dans le sud de Manhattan, Sayfullo Saipov, 29 ans, au volant d’un pick-up fonce sur des cyclistes en roulant sur une piste cyclable, le long de l’Hudson. Dans sa fuite, le suspect a hurlé plusieurs fois « Allah Akbar ». L’homme était porteur de deux armes de poing. Refusant d’obéir aux injonctions des policiers, Sayfullo Saipov a été neutralisé par une balle au ventre. Le bilan officiel de l’attentat est de 8 morts et 12 blessés. D’origine ouzbèque, Sayfullo Saipov est entré aux Etats-Unis en 2010 et a obtenu la carte verte.

Il ne s’agit évidemment pas de procéder à une comparaison stupide et macabre du nombre de morts et de blessés mais d’analyser les commentaires fait par Donald Trump, soutenus par de nombreux républicains.

L’analyse comparée des tweets de Donald Trump est assez éclairante. Il y a les figures imposées, condoléances aux victimes et hommage à la police, qui peuvent être sincères ou non. Sur ce point, il est impossible de porter un jugement, ce serait stupide et indécent. Les victimes sont fauchées simplement parce qu’elles ont été au mauvais endroit au mauvais moment. Et la police, en fait ce sont des policiers qui, souvent, se comportent de manière héroïque en sauvant des vies.

Il y a ensuite les figures libres. Concernant Las Vegas, Donald Trump s’est largement mis en scène en rendant visite aux victimes. Et en réponse aux questions légitimes sur le contrôle des ventes d’armes à feu, rien. En communion avec nombre de républicains, la réponse globale est qu’il ne faut pas « profiter » de l’événement pour aborder un sujet aussi « complexe ». Etait-il utile que Stephen Paddock ait pu constituer un véritable arsenal de guerre ? Ce n’est pas la question. Et si vous poussez un peu loin, alors il y a le deuxième amendement dont simplement questionner le sens est presque considéré comme unamerican.

Dans le cas de New York, Donald Trump a tweeté sans aucune retenue : critique tous azimuts de l’immigration, critique de Chuck Schumer, sénateur démocrate de l’état de New York, qui avait été l’origine de la loi « Diversity Visa Lottery Program » votée en 1990 par les républicains et les démocrates, nécessité d’un renforcement des contrôles sur les immigrants, réactivation de Guantanamo et appel à la peine de mort à 2 reprises.

Franchement, je ne comprends pas l’argument bien résumé par Chris Buskirk, éditeur du site conservateur American Greatness : A Las Vegas, on a affaire à un « gunman » qui n’agit pas par idéologie, A New York, on a une personne motivée par une idéologie ». Et alors pourrait-on dire ? Les motivations de Stephen Paddock sont-elles plus acceptables ? Font-elles partie de la culture américaine ?

Les tweets de DT après Las Vegas Les tweets de DT après New York

Si l’on s’en rapporte aux faits, les crimes liés à l’islamisme aux Etats-Unis ne représentent qu’une petite fraction de l’ensemble des homicides par armes à feu (Ce qui ne signifie pas qu’ils soient moins importants ou qu’il ne faut pas les combattre). Même si le taux de criminalité a diminué depuis un quart de siècle, il reste significativement plus élevé aux Etats-Unis que dans tous les pays de l’OCDE. On peut voir ou revoir à cette occasion, le film de Michael Moore Bowling for Columbine qui démarre fort en présentant une banque qui offre une arme à feu pour l’ouverture d’un compte.

https://youtu.be/SbA5Pejo0eo

 

 

 

 

 

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