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More than Fire and Fury at the White House

De deux choses l’une : soit Michael Wolff est le plus grand imposteur et falsificateur de l’histoire du journalime politique colportant ragots et mensonges, soit ce qu’il raconte correspond dans les grands lignes à la réalité, même si, aux dires des commentateurs, le livre comporte de nombreuses erreurs de détails. Toutefois, ce livre ne fait que corroborer ce que les « fake News » médias ressassent depuis des mois. Et correspond à l’idée que ce font les Américains de leur président, sauf que le tableau de Michael Wolff est encore plus sombre, grave et très inquiétant.

Une des thèses de Hillary Clinton était que Donald Trump n’était pas en capacité de gouverner le pays, une affirmation partagée par une majorité d’Américains dans tous les sondages. Mais c’était sans doute dans leur esprit le prix à payer pour provoquer ce grand chambardement souhaité par beaucoup. Le slogan Drain the swamp a résonné dans les esprits. Complété de Make America Great Again et d’America First, il est tombé à pic après une trentaine d’années de difficultés de la classe moyenne et des cols bleus. Mais trois slogans ne font pas une politique. De leur côté, les républicains ont sans doute fait le cynique calcul qu’il pouvait mettre un clown à la Maison Blanche qui leur laisserait ainsi tout le loisir de faire les réformes qu’ils voulaient. Selon Michael Wolff, Mitch McConnell aurait déclaré au moment de l’élection : « il signera n’importe quelle loi qu’on lui déposera sur son bureau ».

Au-dela de tout ce qui déjà été dit sur Donald Trump démontrant son incapacité à remplir les fonctions de président, ce livre croustille de détails qui seront distillés petit à petit. Dans son émission The Last Word, Lawrence O’Donnell mentionne un passage (page 23) sur le côté pervers du personnage. On connaissait déjà l’épisode de l’Hollywood Tape, ce passage (ci-dessous) est presque plus dérangeant. Et jusqu’ici, les avocats de Donald Trump n’ont pas réagi.

Donald Trump est-il psychologiquement instable ? Le psychiatre Allen Frances ne partage pas cette affirmation et considère que c’est injuste vis-à-vis des personnes ayant des difficultés psychologiques en ajoutant que celles-ci sont le plus souvent agréables et sympathiques.

« Il a de nombreux qualificatifs qui peuvent caractériser Donald Trump : un gosse impulsif, un sale type, une menace pour la démocratie des Etats-Unis, un abruti ignorant. Mais je ne pense pas que son cas relève d’une quelconque pathologie psychiatrique ». On ne peut être plus clair.

A choisir, on pourrait se demander s’il ne serait pas préférable qu’Allen Frances se trompe ?

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