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La bourse : correction ou récession ?

Vous passez par la case départ et vous rendez 20 000 francs…

« Despite gloom” in the markets, fear of a recession is overblown (…) There’s no recession in sight » a récemment déclaré Larry Kudlow, conseiller économique en chef de Donald Trump. On est rassuré sachant qu’en la matière les promesses ou plutôt les avis n’engagent que ceux qui les écoutent. On a en mémoire les déclarations de Christine Lagarde, alors ministre de l’Économie, en 2007 et en 2008 qui affirmait que la crise des subprimes était un phénomène purement américain et qu’il était tout à fait impossible qu’il traverse l’Atlantique avec des déclarations rétrospectivement étonnantes.

5 novembre 2007 sur Europe 1
« La crise de l’immobilier et la crise financière ne semblent pas avoir d’effet sur l’économie réelle américaine. Il n’y a pas de raisons de penser qu’on aura un effet sur l’économie réelle française »

18 décembre 2007, sur France-Inter

« Nous aurons certainement des effets collatéraux, à mon sens mesurés. [Il est] largement excessif de conclure que nous sommes à la veille d’une grande crise économique »

10 février 2008, au G7 au Japon
« Nous ne prévoyons pas de récession dans le cas de l’Europe »

Mais les faits et les chiffres sont têtus. L’année 2018 a été une année noire sur la bourse de New York avec les trois principaux indices sont revenus au niveau de septembre/octobre 2016, effaçant l’ensemble des gains de l’année 2018. Donald Trump, dont l’attitude habituelle est « le crédit à moi, le débit aux autres », n’a évidemment pu s’empêcher de critiquer le directeur de la FED qui avait relevé les taux d’intérêt. Mais en l’occurrence, l’accusation est infondée puisque la baisse a commencé début octobre pour le S&P 500 et le DJ et début septembre pour le Nasdaq.

Le Nasdaq a connu son maximum à 8109 le 31 août 2018 pour finir en d’année à 6598, soit une perte de 19 %. Le S&P était à 2925 le 3 octobre 2018 pour dégringoler à 2486 en fin d’année, une perte de 15 %. Enfin, le Dow Jones culminait à 26 828 le 3 octobre pour tomber fin décembre à 23 204, une perte de 14 %.

S’il s’agit d’une correction, elle est pour le moins sévère. Annonce-t-elle une récession ? Difficile à dire. Il est vrai que les autres indicateurs sont plutôt bons. Mais un retournement n’est certainement pas à évacuer, car le spectre d’une guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis plane toujours et que des crises politiques sont tout sauf à exclure. Déjà le comportement du président américain par mer calme était plutôt erratique. On peut être plus qu’inquiet si un gros temps arrive. N’est-il pas prêt à prolonger durablement un shutdown parce qu’il ne peut pas construire son mur ?


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