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Joe Biden aux Nations Unies une ode au multilatéralisme

Joe Biden a été le seul chef d’état du Conseil de sécurité à être intervenu aux Nations Unies. Il est vrai que Poutine ne se déplace plus hors des frontières de son pays, de peur de se faire arrêter, Emmanuel Macron était trop occupé à recevoir Charles III, Xi JinPing est actif à faire disparaître les personnes qui le dérange, quant à Rishi Sunak, il a trop à faire au Royaume Uni.

Le président des Etats-Unis a commencé son discours en mentionnant le rapprochement avec le Vietnam où il était en déplacement quelques jours plus tôt. « Our history need not dictate our future. With a concerted leadership and careful effort, adversaries can become partners, overwhelming challenges can be resolved, and deep wounds can heal ». Est-ce là un message d’espoir adressé à l’Ukraine et à la Russie ?

Une grande partie de ce discours était fait pour le lieu. D’abord en mentionnant les grands problèmes du monde qui peuvent être partagés par tous les pays quel que soit leur mode de gouvernance : l’extrême pauvreté, l’éducation, la santé… Avec des exemples où la communauté mondiale a réussi à vaincre des maladies comme la rougeole, la malaria ou la turbeculose. Même le Sida a largement reculé. Joe Biden a mentionné le programme PEPFAR (The U.S. President’s Emergency Plan for AIDS Relief), un programme lancé il y a vingt par le président George W. Bush qui aurait sauvé quelque 25 millions de vies depuis sa mise en œuvre. Un programme que les républicains menacent de ne pas renouveler montrant à quel point le GOP a évolué ces dernières années. Le think tank MAGAlibertarien The Heritage Foundation a publié un rapport affirmant sans aucune fondement que Joe Biden utilisait ce programme pour mener un « radical social agenda including liberalized abortions » (Will Republicans Abandon This Medical Triumph?).

Joe Biden a ensuite insister sur l’idée du multilatéralisme pour régler les problèmes du monde en reconnaissant qu’il était nécessaire de réformer les institutions mises en place après la Seconde guerre mondiale : la Banque Mondiale, le FMI, l’Organisation Mondiale du Commerce (WTO). « The United States is working across the board to make global institutions more responsive, more effective, and more inclusive ». Il a également souligné les initiatives lancées par les Etats-Unis pour renforcer des organisations existantes : la Declaration on Migration and Protection, le partenariat Quad avec l’Inde, le Japon et l’Australie, un nouveau Partnership for Atlantic Cooperation, the Summit for Democracy, The Partnership for Global Infrastructure and Investment, Pacific Islands Forum, First Movers Coalition…. Bref là où son prédécesseur voulait se retirer des affaires du monde, Joe Biden indique au contraire sa volonté « to work with countries in every region linking them in common cause ».

Ça c’était pour les sujets relativement consensuels. Vinrent ensuite ceux qui sont plus conflictuels.

D’abord la Chine. « We seek to responsibly manage the competition between our countries so it does not tip into conflict.  I’ve said, “We are for de-risking, not decoupling with China » Une ligne de crête qui ne sera pas facile à garder d’autant que le problème des relations entre les Etats-Unis et la Chine est à très long terme et sera au cœur des affaires du monde pour le siècle à venir.

Ensuite la Russie. Il était inconcevable que le président des Etats-Unis n’aborde pas ce sujet. Mais il l’a ouvert sur la volonté de la Russie de rompre avec des négociations engagées il y a une demi-siècle sur la non prolifération des armes atomiques et en particulier de suspendre les discussions autour d’un nouvel traité START.

Sur la guerre en Ukraine, il a réaffirmé les fondamentaux : « Like every nation in the world, the United States wants this war to end.  No nation wants this war to end more than Ukraine.

And we strongly support Ukraine in its efforts to bring about a diplomatic resolution that delivers just and lasting peace. But Russia alone – Russia alone bears responsibility for this war.  Russia alone has the power to end this war immediately ».

Bref, le soutien des Etats-Unis n’est pas remis en question tant que Joe Biden sera président. Mais que deviendra-t-il par aventure Donald Trump devenait président ? Comme il l’a affirmé à plusieurs reprises, il réunirait Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky dans une pièce et le problème serait réglé sous 24 heures. Selon le bon slogan qu’avait déclamé l’ex-président : « I alone ca fix it ».

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