Aller au contenu Skip to footer

Echanges sino-américains : same old, same old!

Donald Trump se targue en permanence de l’expansion continue de la bourse, de la croissance revigorée, de la création des emplois, du retour des entreprises sur le sol américain. Les présidents ont souvent le défaut de s’accaparer les réussites et de se défausser des échecs. Donald Trump dans ce domaine est un champion. On se souvient de la Fable de la Fontaine le Coche et la Mouche :

Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
S’introduisent dans les affaires :
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés.

 

En fait, sur les différents paramètres évoqués plus haut, 2017 se situe dans la continuité des années précédentes et de la politique de relance initiée par Barack Obama après la grande crise de 2008, la plus sévère depuis 1929. Sur ce plan, les échanges économiques entre le Chine et les Etats-Unis ne font pas exception : les chiffres qui viennent d’être publiés devraient à nouveau inquiéter l’administration américaine.

Les relations politiques ont été renouées en 1972 avec la visite de Richard Nixon sur les conseils d’Henry Kissinger. Dans ce domaine, Les Etats-Unis ont été en retard par rapport à la France.

Le 27 janvier 1964, le Général de Gaulle, alors président de la République française, reconnaît officiellement la République populaire de Chine. Une décision qui sort la Chine de son isolement diplomatique et qui provoque une vive réaction sur la scène internationale dans un contexte de guerre froide opposant les blocs de l’Ouest et de l’Est.

A l’époque, la Chine était encore un nain économique mais elle était clairement en train de s’éveiller. En 1972, le PIB de la Chine était de 207 milliards de dollars ($ de 2005), celui des Etats-Unis était de 5 197 Mds$, un rapport de 1 à 25. En 2016, le PIB de la Chine avait atteint 9 505 Mds$ (multiplié par 45), celui des Etats-Unis était de 16 865 Mds$ (x3), un rapport qui n’est plus que de 1,8.


Le 11 décembre 2001, le porte-parole de l’Organisation mondiale du commerce saluait « un jour historique dans la jeune vie de l’OMC “. Il n’imaginait sans doute pas à quel point. « L’accession de la Chine à l’OMC est un événement central pour comprendre les mutations de l’économie mondiale depuis quinze ans », juge Alicia Garcia Herrero, chef économiste Asie de Natixis. « L’entrée de la Chine à l’OMC est plus importante que la création de l’OMC elle-même », abonde Sébastien Jean, directeur du Cepii, centre de recherche dans le domaine de l’économie internationale.
(Source : Les Echos)


Relativement marginal pendant des années, le commerce entre les Etats-Unis et la Chine devient significatif dans les années 90 et prend son envol à partir des années 2000. Mais depuis une trentaine d’années, les échanges ont toujours été inégaux : les exportations américaines vers la Chine n’ont jamais réussi à compenser les importations chinoises, loin s’en faut. Et de ce point de vue, l’année 2017, première année du mandat Trump, n’a rien jamais. Elle n’a fait qu’aggraver un peu la situation.

Sur les dix dernières années, le déficit commercial a été compris entre 226 milliards de dollars en 2009 et 367 Mds en 2015. C’est paradoxalement en 2009, qu’il a été le plus faible. C’est en fait le résultat d’une baisse importante des importantes chinoises. Toujours sur les 10 dernières années, le déficit cumulé a dépassé les 3 000 milliards de dollars.

Leave a comment

Recevez les derniers articles directement dans votre boîte mail !

Un Jour en Amérique © 2024. Tous droits réservés. 
Consentement des cookies