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Barack Obama se Montebourg-t-il ?

On connaît l’hebdomadaire The Economist et ses positions très, voir ultra-libérale qui se confond parfois avec les conservateurs américains. The Economist est un magazine économique comme son nom le suggère, mais aussi militant comme il ne l’indique pas.

Le titre et le sous-titre de la page de couverture ont le mérite d’être très clairs, d’autant plus qu’ils sont appuyés par une photo montage pour appuyer le propos : le premier sonne comme une charge sans appel, le second en donne une explication.

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Le titre « Les Américains deviennent Européens » pourrait laisser une chance à l’interprétation : finalement devenir européen pourrait conçu de manière positive ou comme un compliment. Mais le sous-titre ruine cette interprétation sans appel : un système (politique) en panne qui ne fonctionne plus (la photo du Capitole marque le trait au cas où on n’aurait pas compris), un accord bâclé (on pense aux traités successifs) et pas de perspective.

Et c’est là où la photo en propos subliminal : John Boehner et les Républicains endossent l’habit traditionnel allemand et représentent les bons élèves de la classe, Barack Obama béret vissé sur la tête, pull marin habillé d’un petit foulard rouge et, cliché oblique, deux petites baguettes dans les bras, qui, on ne peut être plus clair, représente les mauvais élèves, c’est-à-dire les Français.

The Economist a l’habitude de se payer la France et les français avec des Unes qui ne font pas trop dans la dentelle et ont le mérite d’aller droit au but. The Economist n’est qu’un journal, mais représente-t-il aussi le sentiment de la classe politique britannique très anti-européenne.

La réponse de Michel Rocard dans le livre avec Alain Juppé Le politique telle qu’elle meurt de ne pas être est assez sombre : « Je suis désolé d’avoir à avouer que j’ai mis trente ans à le comprendre car je n’étais pas anglophile mais anglomaniaque mais oui, nous avons été à mettre trop longtemps à le comprendre : la Grande-Bretagne n’a adhéré que pour cela (empêcher que le Communauté, puis l’Union ne deviennent un ensemble politique) et a toujours trouvé assez d’alliés, depuis, pour mener un travail d’obstruction dont elle est sorti vainqueur ».

Pour lire l’article de The Economist

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