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Souvenons-nous de l’Iowa

Dans une élection, il ne peut y avoir qu’un gagnant et un perdant. Oui mais Donald Trump ne peut pas perdre, ce n’est pas envisageable. Il faut donc qu’il trouve un échappatoire pour éviter la défaite qu’il considère comme une humiliation. Une des possibilités est de déclarer que les élections sont truquées et que son opposant a triché. C’est ce qui ce passe actuellement mais n’est pas nouveau.

Les primaires de 2016 n’avaient vraiment bien commencé pour Donald Trump. Les caucus présidentiels républicains de l’Iowa de 2016 se déroulèrent le 1er février 2016 dans l’État américain de l’Iowa, ouvrant les primaires républicaines.

Ted Cruz avait réussi à vaincre Donald Trump en gagnant les voix des évangéliques et libertariens. Le sénateur du Texas a remporté 51 666 voix au caucus ou 27,6%, lui donnant un gain net d’un délégué sur Trump.

Qu’aurait fait n’importe quel politique « normal ». Il se serait sans doute fendu d’une déclaration en disant qu’il remerciait les électeurs qui l’avaient soutenue, que ce résultat n’était pas ce qu’il espérait mais que les primaires ne faisaient que commencer et qu’il était sûr de remporter des victoires futures, que cette deuxième place était très encourageante pour la suite et qu’il jetterait toutes ses forces pour le scrutin suivant.

Oui mais Donald Trump n’est pas un politique « normal » (faut-il d’ailleurs préciser politique ?). Que pensez-vous qu’il fit ? Il attaqua Ted Cruz en l’accusant d’avoir volé la victoire et en déclarant et tweetant que l’élection avait été truquée.

Ce qui arrive aujourd’hui, où plus de trois semaines après l’élection Donald Trump n’a toujours pas concédé la victoire et répète que l’élection a été truquée ne devrait donc surprendre personne. Le plus surprenant est que, à quelques exceptions près, aucun des ténors du parti républicain n’ose pas lever le ton et dire au président qu’il est temps de jeter l’éponge.

Il poursuivra un peu plus tard dans cette voie en relayant la rumeur selon laquelle le père de Ted Cruz – qui a fui Cuba à 18 ans pour s’installer à Austin (Texas) – était complice de Lee Harvey Oswald dans l’assassinat de John F. Kennedy.

Ted Cruz avait alors traité Trump de « menteur pathologique ». Cette opposition allait laisser des traces pendant plusieurs mois. Ted Cruz était bien venu faire un discours à la Convention républicaine mais il n’avait soutenu officiellement Donald Trump en invitant les républicains à « voter en conscience ». Mais il ne tint pas longtemps ses distances avec Donald Trump lorsque celui-ci est devenu le maître de la Maison-Blanche en devenant un de ses plus fidèles alliés. Encore aujourd’hui, il soutient Donald Trump dans ses affirmations que les élections sont truquées et dans son refus de concéder l’élection.

 

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