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Perte de confiance pour le Législatif

Depuis quarante ans, l’institut Gallup sonde la confiance des Américains sur les trois branches du pouvoir : Exécutif, Législatif et Judiciaire. Il ne faut pas confondre confiance avec taux d’approbation du travail effectué qui sont deux notions bien distinctes.

La Constitution américaine donne la prééminence au législatif qui est traité en premier et longuement et lui donne autant de pouvoir que nécessaire pour résister à celui du Président, le cas échéant l’entraver. Ce dernier n’est pas désarmé pour autant, il n’est pas responsable devant le Congrès et détient le droit de veto. Une dissuasion constitutionnelle réciproque entre le Congrès et le Président. D’ailleurs, dans l’ordre, c’est le Législatif qui est traité en premier devant l’Exécutif et le Judiciaire. La Constitution met l’accent sur la séparation des pouvoirs au terme duquel une des trois branches.

Eh bien, le Législatif fait l’objet d’une sérieuse défiance chez les Américains : seulement 34 % d’entre eux font confiance au Congrès (Sénat et Chambre des Représentants)  contre 56 % pour l’Exécutif et 67 pour la Cour Suprême.

De 1973 à 2003, aucun changement notable n’est à signaler sauf à l’occasion de la fâcheuse affaire du Watergate qui a fait chuter la confiance des Américains dans leur Exécutif de 70 à 40 %. La chute de confiance à commencer dans les années 2003 avec le mensonge d’Etat poussé par George W. Bush pour justifier la guerre en Irak. Et l’on sait combien le mensonge est réprimandé aux Etats-Unis. Entre 2003 et 2008, les deux branches de l’Exécutif et du Législatif ont fait les frais de ce mensonge d’Etat.

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Depuis 2008, le niveau de confiance des Américains dans le Congrès a continué à baisser avec un fonctionnement complètement bloqué. C’est ce que décrit Norman Ornstein, Resident Scholar du Think Tank American Enterprise Institute dans son livre It’s Even Worse Than It Looks, How the American Constitutional System Collided With the New Politics of Extremism.  A l’inverse, l’arrivée de Barack Obama a changé la perception des Américains vis-à-vis de leur exécutif qui retrouve un niveau plus satisfaisant.

Evidemment cette confiance est très différente chez les Républicains et chez les démocrates : 17 % de niveau de confiance pour l’Exécutif et 90 % chez les démocrates. C’est ce que l’on appelle la polarisation. A l’inverse, la confiance accordée au Congrès est moins liée à l’appartenance au parti politique.

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