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Obama a le soutien de Main Street, pas de Wall Street

Entre le 4 novembre, date de l’élection de Barack Obama, et le 20 janvier, date de son investiture, le Dow Jones a perdu 17,5% de sa valeur. Cette période de vacance du pouvoir où le président ne décide plus grand chose et le président élu ne décide pas encore n’est pas trop gênante en période normale.

Cette période entre l’Election Day et l’Inauguration Day qui favorise un endormissement politique était encore plus importante puisqu’elle s’étalait jusqu’au 4 mars. Dans son livre U.S.A, Histoire parallèle, U.S.A, Histoire parallèle (Presse de la Cité – 1962), André Maurois écrivait : « …le dangereux interrègne de trois mois, qu’imposait alors la constitution des Etats-Unis, période où l’ancien président  ne voulait plus prendre les décisions, où le nouveau n’avait le droit d’en prendre aucune… » .

C’est Franklin Roosevelt qui a réduit cette période lors de sa réélection écrasante de 1936 en avançant la prise de fonction au 20 janvier.

8-mars

Malgré une mise en place très rapide d’une équipe plutôt expérimentée ne semble pas avoir rassurée les marchés financiers. Entre le 20 janvier et le 4 mars, le Dow Jones a encore perdu 13,5%.  Et les chiffres pour le Standard & Poors sont même un peu plus élevés, respectivement 25 et 15%.

On dit toujours que les marchés financiers détestent l’incertitude. Il est vrai que dans la période actuelle, c’est sans doute la chose la mieux partagée par tous : Quand cette crise sera-t-elle finie ? Quand la bourse va-t-elle se stabilisée ? La courbe du chômage s’inversée ? La production repartir ? Le seule certitude actuelle est qu’il n’existe actuellement aucune certitude et bien malin celui qui pourrait faire des prévisions. Et l’on sait de toutes manières que les prévisions, comme les promesses, n’engagent que ceux qui les écoutent.

De son côté, Main Street comme disent les Américains, c’est à dire Monsieur Tout le Monde, un temps symbolisé par Joe Le Plombier dont on sait depuis qu’il n’est pas plombier, semblent plutôt accorder leur soutien à Barack Obama et cela malgré les événements actuels très préoccupants. Par exemple, la réaction à la publication du projet de budget sur 10 ans n’a pas soulever les foudres : 44%  déclarent avoir une réaction positive à ce plan contre 26% négative (Source : Gallup). Bien entendu, La réponse dépend assez fortement du positionnement politique : Les Démocrates sont favorables à 69 % quand les Républicains sont défavorables à 63%. Une proportion de 30% des personnes sondés disent ne pas en savoir assez pour se déclarer. En l’occurrence, on ne peut que leur donner raison sur une question aussi difficile. Comment avoir un avis autorisé sur un budget à 10 ans.

Je crois qu’il faut plutôt interpréter la réponse comme une sorte de soutien général à l’action menée.

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