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Liar, liar

Fletcher Reede, un père de famille, ne peut s’empêcher de mentir encore et toujours. C’est d’ailleurs pour cela qu’il exerce le métier d’avocat dans l’État de Californie dans lequel il exulte et ne connaît nulle défaite. Alors que l’affaire qui lui permettrait d’accéder à la direction de son cabinet se présente à lui, quelques soucis viennent contrecarrer ses projets. Le jour de son anniversaire, son fils Max souhaite que pendant une journée entière, son père ne puisse rien dire d’autre que la vérité… Dès lors, pendant une journée entière, ce dernier découvrira la difficulté que représente le fait de toujours dire la vérité et ce que le mensonge peut détruire.

On pourrait appliquer ce scénario à Donald Trump dont la pratique du mensonge a été portée au plus haut. Il a commencé dès l’inauguration en affirmant qu’il n’y avait jamais eu autant de monde pour un tel événement. Une question assez banale, voire triviale, mais qui apparemment avait beaucoup d’importance pour l’égo du nouveau président. Et ensuite, les mensonges se sont enchaînés à un rythme inconnu jusqu’ici. A l’inverse, Donald Trump a accusé la presse – les mainstream  médias – de répandre les Fake News. Est apparu alors le nouveau concept d’alternative facts (faits alternatifs) inventés par la porte-parole Kellyanne Conway. Bref, on quitte peu à peu le monde de la raison pour aborder un nouvel univers où ce que dit le président est obligatoirement vrai. En gros, la loi est la même pour tout le monde sauf pour le président.

Le New York Times a établi une comparaison des mensonges de Barack Obama et de Donald Trump. Le résultat sans appel : en 10 mois de présidence, Donald Trump a énoncé six fois plus de mensonges que Barack Obama pendant les huit ans de ses deux mandats. En fait, Donald Trump ne ment pas, il dit seulement des choses différentes, parfois contradictoire.  « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps », avait déclaré Abraham Lincoln. Pour l’instant, Donald Trump semble l’avoir mis en défaut mais pour combien de temps ?

Si l’on tenait une comptabilité du nombre de fois où les deux présidents ont joué au golf, on aurait sans doute un ratio à peu près équivalent. Alors même que Donald Trump assuré qu’il ne quitterait pas la Maison Blanche car il serait bien trop occupé à défendre les intérêts du peuple américain. Résultat, le président a passé environ 1 jour sur 3 dans ses différentes propriétés. Déplacement au frais du contribuable, ça va dire. Au diable l’avarice !

Ci-dessous le début de la liste actualisée par le New York Times.

Jan. 21 “I wasn’t a fan of Iraq. I didn’t want to go into Iraq.” (He was for an invasion before he was against it.)  Jan. 21 “A reporter for Time magazine — and I have been on their cover 14 or 15 times. I think we have the all-time record in the history of Time magazine.” (Trump was on the cover 11 times and Nixon appeared 55 times.)  Jan. 23 “Between 3 million and 5 million illegal votes caused me to lose the popular vote.” (There’s no evidence of illegal voting.)  Jan. 25 “Now, the audience was the biggest ever. But this crowd was massive. Look how far back it goes. This crowd was massive.” (Official aerial photos show Obama’s 2009 inauguration was much more heavily attended.)  Jan. 25 “Take a look at the Pew reports (which show voter fraud.)” (The report never mentioned voter fraud.)  Jan. 25 “You had millions of people that now aren’t insured anymore.” (The real number is less than 1 million, according to the Urban Institute.)  Jan. 25 “So, look, when President Obama was there two weeks ago making a speech, very nice speech. Two people were shot and killed during his speech. You can’t have that.” (There were no gun homicide victims in Chicago that day.)

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