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Les froids calculs des aveux de Lance Armstrong

La fameuse de règle de la présomption d’innocence ne s’applique plus à Lance Amrstrong puisqu’il s’est finalement mis à table. Dans la grande mise en scène médiatique faite Oprah Winfrey, Lance Armstrong a finalement avoué s’être dopé  pendant la plus grande part de sa carrière après avoir nié des années durant et même attaqué en justice des personnes l’accusant de l’avoir fait. Mais cette vraie fausse confession n’est en fait qu’un moyen pour l’un des plus grands menteurs de l’histoire sportive pour obtenir un blanc-seing des autorités anti-dopage pour pouvoir continuer à pouvoir participer à des compétitions, notamment de triathlon.

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La liste des déclarations où il nie s’être dopé serait longue comme un jour sans pain. Dans un article au titre sans équivoque (Is Lance Armstrong the world’s biggest liar?), le Washington Post en donne un petit échantillon :

“I have been on my deathbed, and I am not stupid. I can emphatically say I am not on drugs.”
— at the end of Stage 14 of the 1999 Tour de France

“This is my body and I can do whatever I want to it. I can push it and study it, tweak it, listen to it. Everybody wants to know what I am on. What am I on? I’m on my bike busting my ass six hours a day. What are you on?”
— in a 2001 Nike TV commercial

“I have never doped, I can say it again, but I have said it for seven years — it doesn’t help.”
— in 2005 on CNN’s Larry King

“I have never doped, and, unlike many of my accusers, I have competed as an endurance athlete for 25 years with no spike in performance, passed more than 500 drug tests and never failed one.”
— in July 2012

Mais le plus grave est la déclaration qu’il a faite sa déclaration en 2005 sous serment et qui constitue désormais un parjure, faute pour lequel il peut être condamné à de la prison. Pour beaucoup moins que ça, Marion Jones, la multi championne olympique, a purgé six mois de prison.

Lors de cette interview, Lance Armstrong a « fait le minimum syndical », selon l’expression de Pierre Ballester, l’auteur de l’ouvrage  L.A. confidentiel , Les secrets de Lance Armstrong, indiquait à Europe 1 que le coureur cycliste avait concédé quelques aveux mais avait maintenu d’autres mensonges à savoir qu’il n’avait jamais forcé personne de son équipe à se doper et que depuis 2005 il était resté à la l’écart du dopage.  Cette interview ne donne d’ailleurs aucune réponse sur les aides dont il a pu bénéficié pour ne pas avoir été contrôlé positif.

Bref, c’est clairement une opération de communication pour obtenir un bon compromis avec la justice et avec certains de ses anciens employeurs comme l’US Postal qui lui réclament 30 millions de dollars. Peine avoué à demi pardonnée, c’est  sans doute le froid calcul que le cycliste en train de faire pour alléger la note financière et judiciaire qui l’attend.  Et comment croire à la sincérité de quelqu’un  qui a sciemment menti pendant des années ?

Lance Armstrong est un athlète, nul ne le conteste, mais sans le dopage, il n’aurait peut-être pas été le premier, mais un simple habitué des places d’honneurs. Or dans le sport comme dans d’autres domaines, la différence entre le premier et les autres est considérable. Il n’aurait sans doute amassé la fortune considérable qu’il a engrangée. Et il en est de même pour la gloire. Si on ne souvient du champion olympique, on oublie bien plus facilement le second.

Attendu la deuxième partie de l’interview. Peut-être en dira-t-il plus.

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