Aller au contenu Skip to footer

Les Etats-désUnis d’Amérique

Rush Limbaugh | Are We Heading Toward Secession?

 

« What in common do we have in common with people who leave in, lets’ say New York ». Rush Limbaugh n’en n’est pas à sa première saillie verbale sur les ondes courtes – et les idées courtes aussi. Promeut-il une sécession des Etats bleus et rouges qui ont désormais plus de différences que de points communs et donc n’ont plus de raison de rester dans l’Union ?

On se demande qui est ce qui nous ? Mais c’est bien là le trait des populistes d’extrême-droite qui en permanence agite ce registre du « nous vs eux ». Et pourquoi New York ? Est-ce en fait une remarque antisémitique masquée se demande Charlie Sykes dans un des podcast de The Bulwark ? Triste personnage que Donald Trump a honoré il y a quelques mois de la Presidential Medal of Freedom.

 

« En 1987, sous l’ère Reagan et la vague de dérégulation qui déferlait dans tous les secteurs de l’économie, la FCC abolit définitivement le principe de la Fairness Doctrine créant ainsi les conditions pour accélérer le mouvement. On est passé d’une situation où un nombre limité de diffuseurs, radios comme télévisions, se devaient de traiter tous les sujets et en donnant la voix à toutes les parties, à un nombre beaucoup plus important de médias totalement libres.

La même année, Rush Limbaugh, un diffuseur de radio locale basé à Sacramento en Californie, tira parti de ce nouvelle situation en mettant plein cap sur la diffusion de ses idées conservatrices sans avoir à se soucier d’équilibrer les opinions. Son programme pris une dimension nationale l’année d’après avec la radio WABC basée à New York capable d’émettre dans un rayon de 300 kilomètres autour de Manhattan. Dans les premières années, le programme de l’éditorialiste ultra-right durait trois heures par jour mêlant « les nouvelles du jour » que les auditeurs conservateurs n’avaient le temps de lire dans les journaux ou voir à la télévision, assorties de commentaires extrêmes et sans nuances.

Les membres du Congrès et les think tanks conservateurs avaient ainsi leur porte-voix et le parfait canal pour véhiculer leurs idées et les transformer en lois. Rush Limbaugh leur servait ainsi son audience sur un plateau. Plutôt que de lancer des programmes concurrents, de nombreux médias ont opté pour diffuser son programme sur leur propre station créant ainsi un effet boule de neige.

La déréglementation a continué son chemin avec le Telecommunications Act de 1996 autorisant les entreprises à posséder plus de stations de radios et ainsi de diffuser des émissions à un niveau national (syndicated radios).

Les attentats terroristes du 11 septembre 2001 ont apporté des réformes du gouvernement comme la création du Département de la sécurité intérieure (Department of Homeland Security, DHS) qui réunit les 22 agences fédérales liées à la sécurité du pays mais aussi par le vote du Patriot Act, une « loi pour unir et renforcer l’Amérique en fournissant les outils appropriés pour déceler et contrer le terrorisme » qui donne plus de pouvoir d’investigation et efface la distinction entre juridique entre les enquêtes effectuées par les services de renseignement extérieur et les agences fédérales responsables des enquêtes criminelles (FBI) dès lors qu’elles impliquent des terroristes étrangers.

Cela faisait suite à une sorte de guerre des services constatée entre la CIA et le FBI qui n’a pas permis de déjouer les attentats du 11 septembre 2001. Une situation présentée dans la série diffusée par Netflix The Looming Tower. Ces événements ont favorisé le développement d’une vague nationaliste et largement augmenté le réseau des radios conservatrices et d’extrême-droite. Dans le sillage de Rush Limbaugh qui avait déjà une audience nationale, Glenn Bleck, Sean Hannity, Laura Ingraham, John Calvin Batchelor, Michael Savage ont largement augmenté leur audience et devenus les porte-voix de thèmes portés par les républicains les plus extrêmes. (…) Rush Limbaugh avait réussi sur les ondes radiophoniques, pourquoi ne pas tenter sa chance sur le média dominant : la télévision. Sans succès ».

(Extrait God Blesse America – Guy Hervier – Macha Publishing)

Leave a comment

Recevez les derniers articles directement dans votre boîte mail !

Un Jour en Amérique © 2024. Tous droits réservés. 
Consentement des cookies