On ne peut s’empêcher d’établir le parallèle entre le parti républicain américain et le parti socialiste français : ils sont tous les deux dans le creux de la vague et on ne voit pas vraiment ce qui pourrait changer cette situation. Tous deux se cherchent un positionnement. Côté parti républicain, la question se pose de savoir s’il devrait prendre des positions encore plus conservatrices ou, au contraire, adopter une position plus au centre pour attirer des indépendants égarés.
Le trou d’air est relativement normal après une élection qui a porté les démocrates à la Maison Blanche, au sénat et à la maison des Représentants. Mais après six mois, les premiers signes de reprises ne semblent pas se manifester. C’est plutôt le doute qui envahit la droite américaine.
Selon un sondage réalisé par l’institut Gallup, 4 américains républicains sur 10 déclarent avoir une opinion défavorable de leur propre parti. Alors que, de l’autre, Ils ne sont que 7% côté démocrate.
Cela se traduit évidemment au niveau global : 59 % des Américains ont une vision défavorable des Républicains, le niveau le plus élevé depuis une quinzaine d’années.
Mais il y a aussi des différences. D’abord, le PS pourrait bien disparaître sous sa forme actuelle alors qu’il y a bien peu de chances de voir disparaître le parti républicain en raison du régime bi partisan américain. Ensuite, alors que les républicains se cherchent un vrai leader, le PS en aurait plutôt trop.
Dans son interview à Canal Plus le 3 juin dernier avant d’aller au Moyen-Orient, d’abord en Arabie Saoudite, puis au Caire où il a adressé un discours de haute qualité et de consensus, [discours aussi important pour certains analystes politiques que le magnifique discours De la race en Amérique prononcé à Philadelphie quelques jours après la controverse suscitée par les propos du pasteur Jeremiah Wright], Barack Obama a indiqué qu’avec le nombre d’habitants se déclarant de l’islam, les Etats-Unis serait un des plus grand pays musulman du monde.
Cette affirmation est très exagérée et peut-être qualifiée de fausse. Le quotidien St Petersburg Times de la ville éponyme de Floride s’est fait une spécialité de vérifier un certain nombre de déclarations à l’aune des faits. C’est le Truth-O-Meter ou l’outil de mesure de la vérité.
D’abord, il semblerait qu’il n’existe aucun comptage précis du nombre de musulmans aux Etats-Unis. Selon l’Islamic Information Center, un organisme d’éducation sur l’islam, ils seraient quelque 8 millions. Selon le site Web NationMaster.com, ils seraient plutôt 6 millions. Enfin, selon le CIA Online Word Factbook, ils ne seraient que 0,6% de la population américaine soit 1,8 million.
En se basant sur la classification faite par la CIA, il existe une soixantaine de pays musulmans dans le monde. Dans l’ordre, l’Indonésie (206 millions), le Pakistan (176), l’Inde (156), le Bangladesh (129) et la Turquie (76). On remarquera que Barack Obama s’est adressé au monde musulman et que les 5 plus importants pays musulmans ne sont pas des pays arabes.
Si l’on retient le chiffre de 8 millions, les Etats-Unis seraient donc au 29e rang. Avec 6 millions, ils tomberaient à la 37e place. Enfin, avec 1,8 million, ils ne seraient plus que 58e sur 60.
L’affirmation de Barack Obama est donc très largement au-delà de la vérité. C’est là sans doute un moyen pour changer la perception qu’ont les musulmans sur les Etats-Unis.
L'interview de Barack Obama sur Canal Plus [youtube=http://www.youtube.com/watch?v=J4quEKZEoYo&hl=fr&fs=1&]
Ci-dessous la transcription en anglais de cette interview.
D-Day on Omaha Beach
[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=dfkKS8auvJU&hl=fr&fs=1&]


Etes-vous démocrates ou républicains ? Ce bipartisme qui s’est imposé à la vie politique américaine depuis bien longtemps serait-il dépassé ? Si c’est toujours un candidat des deux grands partis qui l’emporte, cela n’empêche pas à certains de tenter leur chance. Il est faux de penser que deux candidats seulement s’y affrontent.


C’est une nouvelle page qui vient de s’écrire de cette « never ending story » qui vient d’être écrite. La Cour Suprême de Californie, celle-là même qui avait donné le feu vert il y a un an au mariage entre homosexuels, vient de décider de maintenir le résultat du référendum interdisant ce même mariage entre homosexuels. Les Californiens s’étaient prononcés sur le sujet à l’occasion de l’élection présidentielle le 4 novembre dernier.
Mais les groupes d’intérêts vont se remettre en selle immédiatement pour soumettre à nouveau la Proposition 8 au suffrage des Californiens (celle) et l’on parle déjà de 2010 comme date possible.
C’est un revers pour la Californie qui a depuis plusieurs décennies été au cœur des luttes pour la défense des droits des homosexuels. La sortie récente du film Harvey Milk, magnifiquement interprété par Sean Penn, nous rappelle un épisode important de cette bataille qui a conduit le héros du film à briguer une place de conseiller municipal de la ville de San Francisco et au bout de trois tentatives de la gagner. Avec la dramatique fin que l’on sait, l’assassinat de Harvey Milk et du Maire Moscone par un autre élu du conseil municipal.

Alors que l’on parle de plus en plus de sa nomination au gouvernement - l’intéressé lui-même semble avoir actionner la machine à fuites - Claude Allègre ne va certainement pas faire l’unanimité. Une des premières salves a été lancé par Nicolas Hulot qui a déclaré dans le Journal Le Monde que ce serait « un signal…
Les Américains ont-ils la mémoire courte ou manifestent-ils un optimisme à toute épreuve ? La question mérite d’être posée en observant une enquête réalisée par l’institut Gallup intitulée « Smaller Majority Calls Economy Most Important Problems ». 69% des Américains « seulement » considèrent l’économie comme le principal problème aujourd’hui. Pourquoi seulement ? Parce que c’est 17%…