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Yes he can !

Barack Obama n’a pas été élu grâce à sa couleur de peau (même si cela a joué en sa faveur chez les électeurs des minorités) ou en dépit de sa couleur de peau, mais tout simplement parce qu’il était le meilleur candidat. Mais il faudra aussi qu’il soit un excellent président tant la charge qui l’attend est immense. Il sera fait de dire que les choses difficiles commencent car gagner les élections n’a pas été chose facile, surtout battre Hillary Clinton que tous les analystes et experts voyaient largement gagnante. Mais ce qui attend le 44e président est d’une complexité rare car il faut bien reconnaître que Barack Obama  hérite d’une situation difficile comme rarement aucun président n’a du y faire face, entre autres :

–          Deux guerres en Irak et en Afghanistan ;
–          Un conflit israélo-palestinien soudainement réactivé ;
–          Une des plus grandes crises financières, économiques et sociales depuis un siècle ;
–          Une image de l’Amérique dans le monde au plus bas ;
–          Une puissance des Etats-Unis déclinante, en raison notamment de la montée de la Chine ;
–          Une menace environnementale qui se précise et qui ne fait plus de doutes dans la communauté scientifique ;
–          Un monde instable et à la recherche d’un nouvel équilibre ;
–          La prolifération nucléaire dans des pays à risque comme l’Iran ou la Corée du Nord.

Peu de prédécesseurs de Barack Obama ont été confrontés à de telles difficultés. On pense évidemment à Abraham Lincoln et Franklin Roosevelt.

Elu en 1860, Abraham Lincoln entre en poste le 4 mars (comme il était de tradition à l’époque) et la guerre de Sécession est déclarée le 12 avril avec la bataille de fort Sumter en Caroline du Sud ; Une guerre qui couvrira tout son premier mandat ainsi que le tout début de son second. La fin officielle de cette guerre civile est le 9 avril.

Franklin Roosevelt entre en fonction le 4 mars 1933, trois ans et demi après le jeudi noir 1929, période pendant laquelle son prédécesseur Herbert Hoover refuse toute intervention de la puissance publique. Le pays est au plus bas.  Franklin Roosevelt prend ses fonctions dans des conditions très difficiles qui caractériseront ses quatre mandats. Une longévité exceptionnelle qui ne se reproduira pas puisque le mandat présidentiel sera ensuite limité à deux mandats par le XXIIe amendement (proposé le 21 mars 1947, ratifié le 27 février 1951).

Une chose est sûre : autant les Américains jugent sévèrement George W. Bush et semblent content de le voir retourner dans son ranch du Texas, autant ils semblent apporter leur soutien à leur prochain président. Ce que l’on appelle couramment l’effet de grâce, mais qui, en l’occurrence est particulièrement élevé. Un peu comme si les Américains étaient  conscients de l’importance de la période à venir dans la restauration de la place et de l’image des Etats-Unis dans le Monde.

La situation est donc extrêmement complexe, mais au moins les Américains apportent un soutien particulièrement fort à leur nouveau président et la période de transition (entre l’élection et l’entrée en fonction) bénéficie d’un accueil particulièrement favorable.

83 % des américains jugent favorablement la gestion de Barack Obama pendant cette période ;

45 % considèrent la nomination du cabinet comme très bonne ou supérieure à la moyenne, un score supérieur à ses prédécesseurs ;

72 % des Américains ont une opinion favorable de Barack Obama, ce qui signifie qu’une partie importante des Républicains le soutiennent ;

Ce qui est confirmé par le fait qu’une proportion élevée des Américains considère que Républicains et  Démocrates travaillent ensemble plus qu’ils ne se disputent.

18-janvier5

18-janvier6

Aucun homme n’est providentiel.
Barack Obama est un homme.
Donc Barack Obama n’est pas providentiel.
Le syllogisme serait-il mis en défaut ?

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