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Trump président élu semaine 2

Après la nomination des trois premiers responsables de la sécurité nationale, les consultations se sont poursuivis. On a vu défiler Mitt Romney qui avait agoni Donald Trump, Rudy Giuliani à nouveau, Chris Christie, pourtant renvoyé brutalement de l’équipe de transition suite à une affaire liée au gendre de Donald Trump… La lutte entre Romney et Giuliani n’est pas encore tranchée : Le premier n’a pas le soutien du parti et le second pose des problèmes de conflits d’intérêt (Trump’s team of rivals: Fighting spills into public). En tous cas, elle engendre une division dans l’équipe de transition. Un troisième candidat, le général Petraeus, permettrait de résoudre ce problème. Caractéristiques du cabinet en train de se constituer : les milliardaires semblent bien s’entendre entre eux.

Donald Trump a indiqué qu’il continuerait à utiliser son compte Twitter pour communiquer directement avec les Américains sans être filtré par la presse. Ce qui ne l’a pas empêché de rencontrer quelques grands médias dont le New York Times, non sans atermoiements (Le chaud et le froid…). Le rendez-vous prévu a été annulé par voie de tweet pour être de nouveau à l’ordre du jour. Lors de la rencontre, le patron du quotidien New Yorkais a rappelé qu’il s’agissait d’une réunion on the record tout ce qui est dit peut être retranscrit.

Mais Donald Trump qui n’a pas encore tenu de conférence de presse, a enregistré un message publié sur YouTube dans lequel il indique les premières mesures qui seront prises dès le premier jour (s’il ne change pas d’avis) :

  1. Retrait du traité Pacifique et discussions pour engager des accords bilatéraux avec comme objectif de rapatrier des emplois ;
  2. Energie : restriction des protections qui tuent les emplois (exploitation sans modérations ?) ;
  3. Réglementations : on connaissait la règle du 1 sur 2 de Sarkozy, voici venu celle du 2 pour 1 : Pour une nouvelle réglementation, on en supprime deux existantes ;
  4. Sécurité nationale : rédaction d’un plan de cybersécurité pour protéger les infrastructures du pays (et éviter que les Russes manipulent les prochaines élections !) ;
  5. Immigration : Investigation sur les abus des programmes de visas ;
  6. Dans l’application du drain the swamp: une interdiction de 5 ans pour les responsables de l’administration d’aller travailler dans les lobbies et à vie pour ceux contrôlés par des puissances étrangères.

Les discussions se sont donc poursuivies pour remplir les fonctions ministérielles (ci-dessous par ordre protocolaire indiquant qui deviendrait président). En rouge les nominations de la semaine. La semaine a été un peu ralenti avec les fêtes du Thanksgiving. Donald Trump avait dit qu’il ne prendrait pas de vacances pendant les quatre ans à venir, ce qui ne l’a pas empêché d’aller dans sa propriété de Palm Beach pour ce long week-end. Parmi les nommés de la semaine, plusieurs n’ont pas vraiment l’expérience de la fonction, certains même aucune pratique de la chose publique. Mais comme le résume ironiquement le New York Times dans un de ces titres : No experience, no problem.

Les deux présidents, en fonction et élu se sont fendus d’une petite vidéo pour souhaiter un « Happy Thanksgiving » à leur compatriote et Barack Obama a, comme il est coutume, gracié deux dindes qui auront ainsi échappé à la rôtissoire.

Les deux adresses, du président Obama et du président élu. Barack Obama rappelle que le pays sort d’une « noisy, passionnate and sometimes divisive campaign » but we are still one people. Un message de rassemblement qui se veut apaisant rappelant de ne pas oublier les valeurs qui doivent être défendues.

Pendant ce temps, on continue à compter les bulletins de votes, qu’ils soient papiers ou électroniques et l’écart en faveur d’Hillary Clinton s’accentue. Elle dépasse 2 millions de voix soit 1,6 % et pourrait atteindre 2,5 millions. Répondant à une question sur la non représentation de certains partis à l’Assemblée nationale française lors du débat d’entre deux tours de la primaire, Alain Juppé a rappelé que cela n’avait aucune importance et que ce système était prévu par la Constitution tout comme le système électoral américain. Mais la comparaison ne me semble pas pertinente. Certes, c’est la règle du jeu mais si cette règle aboutit à une telle distorsion, alors il y a un problème de fond. Constituer des majorités pour pouvoir gouverner et élire un président – qu’on ne peut pas découper en tranche contrairement à une assemblée – n’est pas la même chose. Un président qui n’a pas la majorité des voix populaires peut donc être questionné sur sa légitimité.

Pendant ce temps, certains soutiens d’Hillary Clinton poussent pour recompter les votes sur les trois états litigieux. Cette élection s’est jouée à un cheveu dans trois états –  Wisconsin, Michigan et Pennsylvanie.  Donald Trump récupère les 46 grands électeurs pour un résultat final de 306 contre 232 alors qu’il n’a bénéficié que d’une très faible majorité : 10 000 voix dans le Michigan (4,8 millions d’électeurs), 22 000 voix dans le Wisconsin (2,9 millions d’électeurs) et 70 000 voix en Pennsylvanie (6 millions d’électeurs). Il n’est pas trop éloigné de la vérité d’affirmer que 100 000 électeurs sur 134 millions ont décidé du résultat (Doutes sur les résultats des élections US).

Du coup, Jill Stein, la candidate verte, a récolté près de 5 millions de dollars pour l’opération qui est la charge des partis. C’est dans le cas où l’écart est très faible (moins de 0,5 %) que les Etats financent l’opération. Elle a enclenché l’opération en payant le 1,1 M£ requis une heure et demi avant la dead line. Reste encore le Michigan et la Pennsylvanie. Il est peu vraisemblable que les résultats soient informés. Evidemment, s’ils le sont, on ne pourra que se satisfaire du transfert des grands électeurs à Hillary Clinton. Mais il faudra aussi qu’il en aille de même pour les deux autres états. Mais ce changement induirait un doute généralisé sur l’ensemble de l’élection.

26-semaine2

Reste le vote des grands électeurs le 19 décembre. Leur défection est rare (157 cas dans toute l’histoire des Etats-Unis) et aucune n’a changé le cours des choses.

Au final, est-ce grave quand Donald Trump affirme quelque chose ? Pas vraiment. On a bien vu pendant la campagne ses changements de pied permanent. Le magazine Politico a fait un petit récapitulatif sur 15 jours des affirmations d’un jour infirmés peu après (15 Trump Flip-Flops in 15 Days).  Ses supporters diront que ce n’est pas grave, que ce n’est pas un idéologue et que c’est un pragmatique capable de s’adapter aux situations. A supposer que cela soit vrai, ce qui reste à démontrer, ça pose un problème : son discours qui lui a permis d’être élu n’a donc aucun fondement, aucune légitimité.

 

VPOTUS Mike Pence Commentaires/Fonctions
Secretary of State
Secretary of The Treasury
Secretary of Defense James N. Mattis Pas officiel
Attorney General Jeff Sessions Sénateur républicain de l’Alabama
Secretary of the interior
Secretary of Agriculture
Secretary of Commerce Wilbur Ross A billionaire investor who became known as the “king of bankruptcy”
Secretary of Labor
Secretary of Health and Human Services
Secretary of Housing and Urban Development Ben Carson Neurochirurgien
Secretary of Transportation
Secretary of Energy
Secretary of Education Betsy DeVos, Prominent Republican fund-raiser

Milliardaire

Secretary of Veterans Affairs
Secretary of Homeland Security
The following positions have the status of Cabinet-rank
White House Chief of Staff Reince Priebus Ex président du parti Républicain
Environmental Protection Agency
Office of Management & Budget
United States Trade Representative
United States Mission to the United Nations Nikki R. Haley Gouverneur de Caroline du Sud
Council of Economic Advisers
Small Business Administration

 

Parmi les autres postes nominations significatives :
Conseiller stratégique ; Steve Bannon
National security adviser : Lt. Gen. Michael Flynn
Directeur de la CIA : Mike Pompeo.

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