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Sarah Palin, président des Etats-Unis ?

Dire-t-on un jour Madam President en s’adressant à Sarah Palin ? La question avait été abordée lorsqu’elle fut choisie par John McCain pour le ticket républicain. De fait, en cas de décès de celui-ci, elle aurait eu à prendre au pied levé la lourde charge du poste. Si une telle hypothèse ne manquait pas d’en séduire certains, elle en plongeait beaucoup d’autres dans l’effroi absolu.  On se souvient de l’avis de Matt Damon qui, même s’il n’est pas particulièrement autorisé, est intéressant.

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La question semble se poser à nouveau tant l’égérie des Républicains occupe l’espace médiatique et politique américain. Il faut dire que l’univers républicains s’apparente au grand vide sidéral.  Sa présence aux côtés de John McCain pour soutenir ce dernier en situation difficile pour les élections de novembre prochain avait quelque chose de pathétique.

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Celle qui pensait avoir une bonne compréhension de la Russie parce qu’elle en était une observatrice rapprochée en tant que gourverneur de l’Alaska, n’aurait-elle que le soutien des incapables et des incompétents ? Eh bien non. Norman Podhoretz, un des piliers du mouvement néoconservateur  vient de publier un témoignage de soutien à celle qui n’a pas encore officialisé sa candidature. « I would rather be ruled by the Tea Party than by the Democratics Party, and I would rather have Sarah Palin sitting in the oval office than Barack Obama ».

Quelles seraient donc les vertus que l’auteur  de l’article « In Defense of Sarah Palin » attribue-t-il à la candidate non déclarée des ultraconservateurs ? L’intelligence ? Certes non. Sur ce point, l’ancienne gouverneur de l’Alaska est largement surclassé par Barack Obama. L’expérience ? Pas plus, même les Républicains de mauvaise foi n’y croiraient pas. L’auteur de l’article retient l’exemple de la politique internationale où il reconnaît que Sarah Palin en a très peu. Mais dans ce domaine, l’expertise n’est en aucun cas une garantie pour un sage leadership. Et l’auteur de prendre l’exemple de Jimmy Carter qui, malgré ses capacités intellectuelles, a été selon Norman Podhoretz un des plus mauvais présidents La compétence ? L’éditeur de magazine National Review William Buckley que cite Norman Podhoretz explique pour sa part qu’il préférerait sous la juridiction de n’importe lequel des 2000 premiers noms pris dans l’annuaire que l’ensemble des professeurs de Harvard et du MIT, pourtant un concentré d’intelligence comme il serait difficile d’en trouver ailleurs.

Pas plus. Alors ? « She understands that the U.S. has been a force for good in the world which is more than be be said of our president ». C’est donc ainsi. Les Américains sont clairement plus à l’aise avec un président qui se démarque par ses capacités intellectuelles qui constitueraient presque un handicap qu’un atout. Déjà ils se méfient de Washignton, alors un président qui ne leur ressemble pas ça fait beaucoup.

Pour appuyer son discours, Norman Podhoretz tente un parallèle avec Ronald Reagan. « Quand j’ai annoncé mon soutien à Reagan lors de sa campagne de 1980, on me demandait souvent comment je pouvais soutenir un tel crétin, acteur de série B qui n’était pas seulement stupide aussi incompétent. Il s’est finalement révélé un grand homme, mais en 1979, personne n’aurait pu penser qu’il serait devenu ce qu’il a été ». Certes, concède Norman Podhoretz, Sarah Palin n’est pas Ronald Reagan. Mais, quoi qu’il en soit, mieux Sarah Palin que Barack Obama propose l’auteur en conclusion. Si ce n’est là qu’un avis, l’omniprésence de Miss Alaska dans les médias en dit long  sur l’état actuel d’un parti républicain qui semble en voie de forte radicalisation. A défaut de Sarah Palin, quand ce n’est pas elle, c’est Glen Beck ou Rush Lumbaugh qui répandent leur vocifération sur la gouvernance du président. Pas très réjouissant.

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