Aller au contenu Skip to footer

Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage !

Ne bouclez pas votre ceinture lorsque vous montez dans votre voiture car cela ne vous empêchera pas d’avoir un accident. Tel est l’un des arguments qu’essayent de faire passer les antivaccins qui se trouvent beaucoup plus nombreux parmi les républicains que les démocrates. Un tout récent sondage réalisé pour Washington Post / ABC News indiquait que 93 % des démocrates avaient déjà été vaccinés ou étaient prêts à l’être contre seulement 49 % chez les républicains. Et entre 28 et 38 % de ces derniers indiquent qu’ils ne se feront pas vaccinés ou qu’ils ne le feront que s’ils ne sont obligés. Un niveau qui reste stable depuis des mois.

Et malheureusement ces derniers temps, ce sont les voix les plus extrêmes qui se font entendre. On pourrait mentionner les nombreuses passes d’armes entre le sénateur Rand Paul, pourtant médecin de formation, lancer des attaques en règle contre Anthony Fauci, lors des auditions de ce dernier au Sénat. Mais les plus extravagantes sont sans aucune doute les déclarations de la représentante de l’état de Géorgie Marjorie Taylor qui en a remis une couche quelques semaines après son premier dérapage.

Premières déclarations de Marjorie Taylor Greene

 

Puis ses excuses (peut-être sous une pression très discrète du parti qui n’ose pas soulever les foudres de son leader)

Et son nouveau dérapage

Après avoir associé l’obligation du masque à l’étoile jaune et à l’holocauste, elle continue et cette fois compare la volonté de Joe Biden d’aller vers la population pour continuer à vacciner ceux qui ne le sont pas encore aux chemises brunes qui entreraient chez les particuliers pour les forcer à cette « expérimentation humaine ». La comparaison est à nouveau audacieuse. Faut-il rappeler que Les SA furent appelées « chemises brunes » en raison de la couleur de l’uniforme de leurs membres à partir de 1925. La Sturmabteilung ou SA, est une organisation paramilitaire du Parti national-socialiste des travailleurs allemands. Elle joua un rôle important dans l’accès au pouvoir d’Adolf Hitler en 1933.

Après ses déclarations, le parti républicain est encore resté bien silencieux tiraillé entre la veulerie de ne pas froisser Donald Trump ou la bassesse de partager de tels propos. Car tous les moyens sont bons pour attaquer le président démocrate. Quant à Donald Trump qui pourrait aider face à ce défi en encourageant ses « troupes » à se faire vacciner, il est trop occupé sur d’autres fronts : critiquer son successeur, attaquer en justice les sociétés des réseaux sociaux, continuer à dire que les élections ont été volées et qu’il est le vrai président, suivre l’actualité judiciaire de son entreprise, soutenir des postulants pro-Trump dans des primaires face à des candidats qu’il souhaite punir (Exemple J.D. Vance, l’auteur de Hillbilly Elegies, candidat au poste de sénateur pour l’Ohio, qui est passé du stage de critique à celui de supporter inconditionnel de l’ex-président).  

Ce type de discours anti-vax ou à tout le moins vax- sceptique n’arrange rien face une situation qui redevient préoccupante avec le variant Delta. Face à ce nouveau variant, les perceptions sont très différentes selon les vaccinés et les non vaccinés. 35 % pensent que le risque posé par ce variant est exagéré dans les médias, une proportion qui monte à 81 % chez ceux qui déclarent ne pas vouloir se faire vacciner.

Aux Etats-Unis comme en France, la baisse continue du nombre de cas et de décès s’est stoppé et les courbes sont reparties à la hausse. Heureusement pas aux niveaux que l’on a connus. C’est troublant à la fois pour les personnes à risque qui ne sont pas encore vaccinées mais aussi parce que l’on sait qu’une circulation active du virus a pour conséquence la création de nouveaux variants qui peuvent être à la fois plus contagieux et plus mortels. Le variant Epsilon ne devrait pas être négligeable !

Contre ce danger, on ne le sait que trop, sauf Marjorie Taylor Greene et ses supporters, le seul remède est le vaccin. Or actuellement, les Etats-Unis vaccinent au rythme très lent de 2 pour 1000 contre 1 % à la mi-avril. Avec des différences selon les états très importantes. On ne sera pas trop surpris que la Géorgie figure parmi les états où le taux de vaccination est le moins élevé. D’où la volonté exprimée par Joe Biden d’aller à la rencontre des citoyens et non plus seulement attendre qu’ils se déplacent pour se faire administrer le vaccin.

Leave a comment

Recevez les derniers articles directement dans votre boîte mail !

Un Jour en Amérique © 2024. Tous droits réservés. 
Consentement des cookies