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Moralité et politique : faut-il choisir ?

Lorsque Bill Clinton a été sous la menace d’un impeachment, les républicains en général et le procureur Kenneth Starr en particulier n’ont eu de cesse de dire que la moralité d’un candidat était un élément important, voire indispensable, des attributs d’un président. Que donc, étant donné son immoralité, activités sexuelles dans le bureau ovale et mensonge sous serment, il était inapte à exercer son mandat et devait être destitué.

Les choses ont bien changé et le comportement et la conduite de Donald Trump semblent ne poser aucun problème aux républicains et tout particulièrement aux évangélistes alors qu’on pourrait penser qu’il soit horrifiés par le personnage (divorces, infidélité, mensonges, corruption, manque d’intégrité…). C’est le cas du pasteur baptiste Robert Jeffress qui ne manque une occasion de louer les mérites du président Trump. Et lorsqu’on l’interroge sur la moralité du président actuel, il répond simplement que tous nous sommes tous pêcheurs, que ce n’est pas là l’essentiel et que parfois Dieu peut choisir un véhicule surprenant pour faire avancer ses idées. Le cas le plus exemplaire est à l’occasion de la publication de la fameuse « Access Hollywood » Trump tape qui relatait la conversation entre Donald Trump et Billy Bush.

Entre l’époque de Bill Clinton et celle, quelque 25 ans plus tard avec Donald Trump, les positions des démocrates et des républicains se sont complètement inversées. A l’époque de Bill Clinton, les républicains mettant en avant que la moralité du candidat était un élément important (pour 75 % d’entre eux), il ne l’est aujourd’hui que pour 30 % d’entre eux. Ce qui compte ce sont les idées et la politique mis en avant par le président. C’est le cheminement inverse que les démocrates ont parcouru, ce qui compte aujourd’hui c’est la moralité du président (en l’occurrence l’absence de moralité), ce qui comptait à l’époque c’était les idées et la politique. Cette inversion de

Concernant le cas de Donald Trump, la mise en cause du droit à l’avortement, la nomination de juges conservateurs à la Cour Suprême et dans des tribunaux fédéraux suffisent pour qu’ils choisissent ce candidat. Tout le reste ne semble pas vraiment compter.

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