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L’image pâlissante de l’Amérique de Trump

« Make America Great Again » et « America First » ont été les deux piliers de l’Amérique du candidat Donald Trump. Il a même commercialisé des casquettes MAGA que des millions de supporters ont portées quatre ans durant. Il n’y a pas de petits profits.

Le second pilier, America First,  présenté explicitement dans son discours d’inauguration – From this day forward, a new vision will govern our land ; From this moment on, it’s going to be America First – c’est transformé en America Alone où les nations amies ou alliées sont devenues des adversaires, voire des ennemis. Durant ces quatre années, Donald Trump a soustrait les États-Unis de nombreux organisations ou accords internationaux : Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Conseil des droits de l’Homme, Unesco, Pacte mondial sur les migrants et réfugiés, accord sur le nucléaire iranien, accord de Paris sur le climat, traité de libre-échange transpacifique (TPP), Organisation mondiale de la santé (en pleine crise Covid)… – ou dénoncé le fonctionnement de certaines comme l’OTAN. Comme si les États-Unis vantés par Donald Trump ne voulaient plus faire partie du concert des nations pour s’isoler. Un mouvement qu’ont connu les États-Unis à différents moments de son histoire à commencer à ses origines.

Dans son message d’adieu, George Washington en explique le principe : « La grande règle vis-à-vis des nations étrangères est, en étendant nos relations commerciales, de n’avoir avec elles qu’aussi peu de liens politiques qu’il est possible…. L’Europe a toute une série d’intérêts de premier plan qui ne nous concernent pas ou qui ne nous touchent que de très loin…. Notre véritable politique doit être d’éviter des alliances permanentes avec quelque partie que ce soit du monde étranger. »

Mais l’isolationnisme de Donald Trump s’est accompagné d’une noirceur surprenante selon laquelle le monde entier aurait tiré avantage des États-Unis :

For many decades, we’ve enriched foreign industry at the expense of American industry;
Subsidized the armies of other countries while allowing for the very sad depletion of our military;
We’ve defended other nation’s borders while refusing to defend our own;
We’ve made other countries rich while the wealth, strength, and confidence of our country has disappeared over the horizon.
One by one, the factories shuttered and left our shores, with not even a thought about the millions upon millions of American workers left behind.
The wealth of our middle class has been ripped from their homes and then redistributed across the entire world.
(Source : discours d’inauguration)

On est loin du discours tiers-mondiste des années 70/80 où c’était plutôt les multinationales américaines qui pillaient les ressources du monde, où les armées américaines faisaient régner la pax americana sur une grande partie du globe, pouvait décider du sort d’un chef d’état étranger où de celui du début des années 2000 avec l’agenda des néoconservateurs de George W Bush qui voulaient imposer la démocratie et ont en fait contribuer à poursuivre la déstabilisation de certaines régions du monde.

Bref, après quatre ans de Donald Trump, l’image des États-Unis perçue par les citoyens de six pays pourtant considérés comme amis ou alliés est au plus bas depuis bien longtemps (Source : Pew research Center). Et le niveau de confiance en Donald Trump dans ces six pays est encore plus bas. Il est même inférieur à celui accordé à Vladimir Poutine et Xi Jinping. Un comble ! Une différence majeure avec Barack Obama, dont l’image et la confiance étaient certainement surfaites. Quoiqu’il en soit, la tâche de Joe Biden pour restaurer une relation assez largement détériorée ne sera pas sans difficulté.

 

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