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Les vaccins aussi, une affaire partisane ?

L’opinion des Américains sur la vaccination reflète un état d’esprit qui flotte un peu partout dans le monde où les faits et la science sont mis en cause, parfois, souvent à tort, au profit d’opinions qui ne reposent que sur des convictions, invérifiables, voire inutiles. La réflexion cédant le pas à l’émotion sur des sujets où elle ne devrait pas avoir prise.

Selon l’institut Gallup, 84 % des Américains pensent qu’il est extrêmement ou très important de vacciner les enfants. Cela peut sembler beaucoup, mais la tendance est à la baisse, car c’est 10 % de moins qu’en 2001, ce qui est très significatif.

Une telle attitude est assez regrettable, car trop souvent les antivaccins ne pensent qu’il s’agit non seulement de se protéger, mais aussi de protéger les autres. Et faut-il rappeler que la vaccination a permis de réduire, voire d’éradiquer des maladies sur la planète. L’Unicef nous le rappelle, les vaccins ont permis de maîtriser à des degrés divers sept graves maladies humaines : la variole, la diphtérie, le tétanos, la fièvre jaune, la coqueluche, la poliomyélite et la rougeole. Des maladies dont les conséquences ont affecté ou supprimé combien de vies ? La variole, a été éradiquée par les vaccins, épargnant quelque cinq millions de vies par an.

En 2001, l’appréciation des vaccins était très homogène selon les âges, le niveau d’éducation et la position partisane. Et que les personnes interrogées aient des enfants de moins de 18 ans n’avait pas non plus d’influence. Mais depuis cette période, on peut noter des différences sensibles. Le plus significatif et le plus surprenant (voire inquiétant) est l’appartenance politique. Les républicains étaient 93 % à penser qu’il est extrêmement ou très important que les parents vaccinent leurs enfants. Ils ne sont plus 79 %. On ne comprend pas bien ce qui pourrait expliquer cette évolution. Peut-être le « stable genius » leur a expliqué que ce n’était pas important. Et la baisse a été tout aussi significative chez les parents ayant des enfants de moins de 18 ans passant de 92 % en 2001 à 77 % en 2019.

Tout ceci est très préoccupant pour les enfants dont les parents ne les feront pas vacciner, mais aussi pour la société tout entière. Car rappelons qu’au-dessus d’un certain seuil dit d’immunité de communauté phénomène la propagation d’une maladie contagieuse peut être enrayée dans une population si un certain pourcentage des individus sont immunisés, par exemple par vaccination. Et dessous, la maladie peut donc se propager plus facilement à l’ensemble de la communauté. Ce seuil dépend entre autres de la contagiosité de la maladie.

Encore plus inquiétant, 10 % des Américains et 15 % des Américains ayant des enfants de moins de 18 ans pensent que les vaccins peuvent provoquer l’autisme chez les enfants.

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