Aller au contenu Skip to footer

Les démocrates à la manœuvre

D’un côté les républicains, des alliés devenus des partenaires impuissants, incapables de faire passer des lois, à commencer par le repeal and replace de l’Obamacare, de l’autre les démocrates « sans idées et They are only OBSTRUCTIONISTS! ». Tel était le schéma mental de Donald Trump depuis l’été. La décision prise en début de semaine de terminer le programme DACA si le Congrès n’est pas capable de régulariser la situation des dreamers en votant une nouvelle loi semble avoir tout bousculé.

Dès la rentrée, le relèvement du plafond de la dette était la priorité jusqu’à ce que l’ouragan Harvey vienne bousculer l’agenda législatif car il fallait mobiliser de l’argent pour aider les victimes. Pour compliquer un peu la situation, Donald Trump avait menacé de ne pas signer la loi sur le relèvement de la dette si le Congrès ne finançait pas le mur (Ce ne sont plus les Mexicains). Chuck Schumer et Nancy Pelosi, les leaders de la minorité au Sénat et à la Chambre des Représentants ont proposé un « deal » de voter les 8 milliards pour les indemnisations de l’ouragan Harvey et le relèvement du plafond de la dette pour trois mois. Dans une réplique immédiate, Paul Ryan n’a pas eu de mots assez durs pour cette proposition qu’il a qualifiée de « disgrace ». Il avait proposé un relèvement du plafond de la dette pour les dix-huit mois à venir.

Mais peu après il a dû avaler une grosse couleuvre lors d’une réunion pour le moins irréaliste dans le bureau ovale avec Mitch McConnell, son alter ego au Sénat et Chuck Schumer et Nancy Pelosi au cours de laquelle Donald Trump a accepté le « deal » proposé par les démocrates. C’est là un revers cinglant pour les Républicains qui ont dû faire contre mauvaise fortune bon cœur et n’avait pas d’autres alternatives que d’accepter cet accord pour le moins imprévu et surprenant.

Pour l’heure, les démocrates peuvent savourer cette « victoire » et peuvent envisager avoir plus de prise sur l’Exécutif. Car lassé par l’incapacité du Congrès, pourtant républicain, à voter des voix, Donald Trump entend accrocher quelques réussites. Mais plusieurs questions subsistent de ce revirement très spectaculaires. Donald Trump va-t-il pouvoir tenir cette nouvelle ligne car avec un seul tweet il peut tout mettre par terre ? Comment les Républicains vont digérer cet affront public à long terme ? Vont-ils finir par se rebiffer vis-à-vis de ce président qui n’a pas beaucoup de convictions politiques et qui a été républicain, démocrate ou indépendant au gré du vent ou de son intérêt personnel ? Et dernier point, jusqu’où les démocrates vont désormais pousser le pion suite à ce « deal » conclu avec Donald Trump sans qu’ils aient à négocier puisque le président à accepter leur offre sans sourciller ?

Pour clore la réunion, Donald Trump avait demandé à sa fille Ivanka de passer une tête et ainsi de ne pas laisser le temps à Paul Ryan et Mitch McConnell d’intervenir dans ce pacte étonnant.

Pour l’heure, les démocrates continuer sur leur lancée. Chuck Schumer a indiqué qu’il avait conclu un nouvel accord avec Donald Trump pour trouver un moyen de ne pas avoir à passer par ce vote du relèvement du plafond de la dette qui tourne le plus souvent au psychodrame :

« The President encouraged Congressional leaders to find a more permanent solution to the debt ceiling so the vote is not so frequently politicized, » a indiqué la porte-parole de la Maison Blanche Sarah Huckabee Sanders.

Leave a comment

Recevez les derniers articles directement dans votre boîte mail !

Un Jour en Amérique © 2024. Tous droits réservés. 
Consentement des cookies