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Les Américains partagés sur le contrôle des armes à feu

Plus le monde est violent et dangereux
Et plus il faut être armé pour pouvoir se défendre
D’autant que l’Etat Fédéral ne peut ni le doit le faire pour vous

Telle est la logique simple mais tellement absurde, voire criminelle, que ressassent en permanence les lobbies Pro-gun qui défendent le droit imprescriptible selon eux de détenir des armes à feu s’arcboutant sur le deuxième amendement de la Constitution.

La tragédie de Sandy Hook va-t-elle changer la perception des Américains sur cette question de la réglementation des armes à feu ? L’expérience prouve le contraire. Depuis une vingtaine d’années qu’il étude le phénomène, le Pew Research Center montre dans ses enquêtes que ce type d’événements n’a qu’assez peu d’influence sur la position des Américains sur le sujet. Que ce soit après les massacres d’Aurora en juillet 2012 ou de Virginia Tech en Avril 2007 ou encore après la fusillade de Tucson en janvier 2011 qui a tué six personnes et avait failli coûter la vie à la parlementaire Gabrielle Giffords.

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Pis, depuis 20 ans, la tendance va plutôt vers un renforcement du droit de posséder des armes à feu. EN 1993, 34 % des Américains étaient favorable à la protection de ce droit alors qu’ils sont 46 % en 2012 ; A l’inverse, 57 % des Américains étaient favorables à un renforcement du contrôle des ventes des armes à feu, ils ne sont plus que 47 %. Et sur le point, le clivage entre républicains et démocrates est très net : en juillet 2012, 71 % des républicains étaient favorables à la protection du droit de posséder des armes à feu alors qu’une proportion équivalente de démocrates pensait qui fallait renforcer la réglementation de possession des armes à feu.

guncontrol1Et malgré la répétition de faits qui devrait pourtant ouvrir les yeux, les Américains sont de plus en plus nombreux à penser que ces crimes sont des actes isolés et ne traduisent pas un phénomène de société. L’évidence est parfois difficile à accepter, voire même à entrevoir.

guncontrol2Lors du dernier Black Friday (le vendredi qui suit Thanksgiving), le FBI a comptabilisé plus de 154 000 vérifications de profils pour achats d’armes à feu. En novembre 2012, les Américains ont acheté plus de 2 millions d’armes à feu.

Selon la chaîne abc, il y a aux Etats-Unis plus de boutiques de ventes d’armes à feu que de supermarchés ou de restaurant McDonald. Dans une zone de moins de 10 miles autour de l’école élémentaire de Sandy Hook, il y a plus de 400  points de vente d’armes à feu.

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Dans son discours à Newtown lors d’une cérémonie œcuménique, Barack Obama pose des questions et promet d’agir pour empêcher ce genre de massacres. Mais son accent semble plus être celui d’un pasteur que d’un président. L’épreuve qui se dresse devant lui est immense face à un Congrès peu enclin au compromis et à une opinion publique très divisée sur le sujet.

Extraits du discours de Barack Obama lors de la cérémonie de Newtown

But we as a nation, we are left with some hard questions.
– And by that measure, can we truly say, as a nation, that we’re meeting our obligations?
– Can we honestly say that we’re doing enough to keep our children, all of them, safe from harm?
– Can we claim, as a nation, that we’re all together there, letting them know they are loved and teaching them to love in return?
– Can we say that we’re truly doing enough to give all the children of this country the chance they deserve to live out their lives in happiness and with purpose?

I’ve been reflecting on this the last few days, and if we’re honest with ourselves, the answer’s no.
We can’t tolerate this anymore. These tragedies must end. And to end them, we must change.

We will be told that the causes of such violence are complex, and that is true. No single law, no set of laws can eliminate evil from the world or prevent every senseless act of violence in our society, but that can’t be an excuse for inaction. Surely we can do better than this.

In the coming weeks, I’ll use whatever power this office holds to engage my fellow citizens, from law enforcement, to mental health professionals, to parents and educators, in an effort aimed at preventing more tragedies like this, because what choice do we have? We can’t accept events like this as routine.

Are we really prepared to say that we’re powerless in the face of such carnage, that the politics are too hard?

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