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La femme est-elle l’avenir de l’homme politique ?

Pas encore si l’on en croit les derniers chiffres, mais la situation s’améliore… lentement. La saison des primaires est finie et la campagne des élections générales de mi-mandat est officiellement ouverte.

Il a fallu près de 70 ans pour que les femmes arrachent le droit de vote. Première étape majeure de cette évolution, le droit de vote a été remis en question au milieu du 19e siècle. C’est en juillet 1848 au Seneca Falls Woman’s Convention Rights organisée par Elizabeth Cady Stanton et Lucretia Mott, pionnières de la lutte pour le droit des femmes, que le mouvement est lancé. Pour qu’elle soit ratifiée, cette modification doit être acceptée par 36 États sur les 48 que comptaient alors les États-Unis. C’est en 1920, suite au vote du Tennessee, que les femmes américaines ont enfin le droit de participer aux élections. Ce droit est entériné grâce au vote du 19e amendement en 1919 par le Congrès et à sa ratification l’année suivante.


Le texte du 19e amendement

The right of citizens of the United States to vote shall not be denied or abridged by the United States or by any State on account of sex.


En pourcentage de femmes au Congrès, les États-Unis se classaient en 2016 au 98e rang dans le monde juste derrière le Kenya et l’Indonésie et à peine devant les Émirats arabes unis. Pas de quoi pavoiser donc.

Dans la présente Chambre des Représentants, les femmes détiennent 84 sièges sur 435, environ 19 %. Du côté du Sénat, la proportion est un peu plus élevée avec 23 femmes sur 100 sièges.

Les prochaines élections de mi-mandat marqueront un nouveau record avec 256 femmes candidates à la Chambre des Représentants et 22 au Sénat. Le précédent record remonte à 2016 avec 185 candidates : 167 à la Chambre et 18 au Sénat.

Dans les deux chambres, les candidates démocrates sont assez largement majoritaires : 182 démocrates contre 52 candidates républicaines à la Chambre, 15 démocrates contre 7 républicains au Sénat.

Deux hypothèses peuvent avancées pour expliquer un tel déséquilibre (43 % chez les démocrates, 13 % chez les républicains à la Chambre des Représentants, 43 % chez les démocrates et 22 % chez les républicains au Sénat) :

  1. Les démocrates sont largement plus ouvertes aux candidates féminines que les républicains
  2. Les femmes ont une tendance démocrate plutôt que républicaine. Rappelons que 54 % des femmes ont voté pour Hillary Clinton (une femme il est vrai) contre 41 % seulement pour Donald Trump.

Il est à noter que la transmission de siège à l’intérieur d’un couple (en général, du mari vers la femme) est assez fréquente. Aux élections de 2013, 38 veuves ont succédé à leur mari à la Chambre des Représentants et 8 au Sénat.

A ce jour, la seule femme à avoir assumé le rôle de président de la Chambre des Représentants est la démocrate Nancy Pelosi qui fut Speaker de 2007 à 2011. Du côté du Sénat, le président de cette assemblée étant le vice-président des États-Unis, aucune femme n’a, à ce jour, exercé cette fonction puisqu’aucune n’a été vice-présidente. De même, aucune n’a assumé la responsabilité de chef de parti (majoritaire ou minoritaire) des deux chambres.

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