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Intouchables : un succès interprété de 2 manières opposées

Au départ, il y a une histoire vraie. Issu d’une famille fortunée, Philippe Pozzo di Borgo est un homme d’affaires français devenu tétraplégique à la suite d’un accident de parapente. Abdel Yasmin Sellou d’origine algérienne et ancien malfrat arrive dans sa vie pour s’occuper de lui. Il le fera pendant dix ans.

C’est de cette histoire réelle, pas banale il est vrai, qu’a été tiré le film Intouchables. La suite est connue. Intouchables est devenu l’un des plus grands succès du cinéma français, le 4e au box-office, passant devant le film devenu culte La Grande Vadrouille. Sortie le 2 novembre et largement distribué dans les « meilleures salles », il a dépassé les 17 millions d’entrées et pourrait, s’il reste dans le circuit (la deuxième vie de l’œuvre grâce au DVD pourra bien attendre), poursuivre son ascension et faire trembler successivement Blanche et les Sept nains, Bienvenue chez les Ch’tis et même faire sombrer Titanic, champion toutes catégories.

Les dix premiers films français (en nombre d’entrées)

La transposition des deux personnages est prise par en charge par François Cluzet, et le très drôle Omar Sy. Le premier est blanc et le second noir. Et c’est à partir de là que les esprits commencent à s’échauffer pour se livrer à des interprétations les plus diverses, voire opposées.

La première, a été formulée par Eric Zemmour dans son billet Z comme Zorro, non Zemmour pardon. Pour le faire court, ce « conte de fée pour adultes », Intouchables, est une métaphore (inconsciente précise Eric Zemmour) de la situation française actuelle. D’un côté, le bourgeois blanc handicapé et réduit à l’impuissance qui symbolise l’ancienne France sur le déclin et nostalgique de sa splendeur passée, de l’autre l’immigré, exclus de banlieue, qui représente la nouvelle France et sans lequel rien n’est possible.  « On comprend que les bien-pensants de chez nous est adoré » conclut le chroniqueur de la première radio de France.

Du côté de l’Atlantique, l’interprétation est toute autre et le politiquement correct des critiques cinématographiques s’est mis en branle pour crier au racisme : Selon le critique Jay Weissberg « The film’s black character, Driss, played by actor Omar Sy, is treated as nothing but a performing monkey » (Untouchable). Et le critique voit une intention d’avoir mis un Noir à la place d’un Arabe sans penser que l’acteur a été choisie parce qu’il est d’une minorité visible comme on dit aujourd’hui, mais aussi parce qu’il joue bien et qu’il est très drôle. Quand au qualificatif racisme, n’est-il pas appliqué à tort et à travers : Racism at it’s Best in the Movie Gran Torino ?

Vérité en deçà de l’Atlantique, erreur au-delà, ou tout simplement ineptie des deux côtés  !

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