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Donald Trump veut commander aux éléments

La parole présidentielle peut avoir des conséquences considérables. Un tweet sur la guerre commerciale et la bourse chute. Un autre sur une entreprise peut faire dégringoler son cours de bourse. Mais il y a une chose que le président ne peut pas faire, c’est modifier la météorologie. Et pourtant, le président en poste y songe en posant notamment la question de savoir s’il ne serait pas possible d’anéantir un ouragan en lançant une bombe nucléaire dans le cœur du cyclone. Pourquoi pas ? Sauf que les experts ont tranché : c’est juste prendre le risque de dissémination de matière radioactive.

 

Depuis le début de l’ouragan Dorian, le Chief Commander Officer s’est transformé en Chief Meteorologist Officer avec plus d’une centaine de tweets ou de retweets pour donner informations, avis et critiques à ses lecteurs. Le problème est qu’il donne parfois des informations qui ne sont pas exactes ce qui n’est pas sans conséquence pour les habitants en place.

Dans un de ces tweets sur l’évolution de l’ouragan, Donald Trump explique que le phénomène touchera différents Etats dont l’Alabama. Le problème est que l’Alabama n’était pas concerné. Le National Weather Service a donc publié un tweet pour le préciser. Information reprise par les journaux. Du coup, Donald Trump s’en est pris à ces derniers avec le refrain habituel des Fake News et des Bad People.

Et en remettant encore une couche pour expliquer que l’Alabama devait initialement subir l’ouragan, mais à la suite d’un changement de trajectoire, l’état n’avait pas été touché.

Mais il est assez étonnant de voir comment chez le président actuel, tout est source de conflits, invectives, injures, libelles…Sur ce point, Dorian a été l’occasion de se « fritter » à nouveau avec Sadiq Kahn, le maire de Londres qui, il est vrai, a été provocateur en expliquant que Donald Trump avait annulé son voyage en Pologne pour mieux piloter la gestion de l’ouragan, mais que cela ne l’empêchait de jouer au golf. Du coup, Donald Trump s’est senti obligé de minimiser le fait en indiquant que cela ne coutait pas grand-chose et que Barack Obama, lorsqu’il jouait au golf, déplaçait tout l’appareil de sécurité pour aller jouer à Hawaï.

Face à la tempête réelle que constitue Dorian, toute cette agitation ne serait qu’une tempête dans un verre d’eau si elle n’était pas le fait du président des Etats-Unis. Mais il s’est emparé de la question pour en faire un nouveau sujet de querelles et de polémiques. C’est ce que les Américains appellent « the new normal ».

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