Aller au contenu Skip to footer

Donald Trump président élu : A n’y rien comprendre

Quelle rationalité derrière l’élection de Donald Trump ? Un candidat qui est le moins bien noté pour son comportement pendant sa campagne sur les huit dernières élections, une image du parti démocrate meilleure que celle du parti républicain, une candidate démocrate considérée comme ayant les qualités requises et l’expertise pour être présidente, beaucoup plus que son adversaire.

Et pourtant Donald Trump a été élu, il faut le rappeler avec plus de 2 millions de voix de moins que sa concurrente (2,2 millions selon les derniers chiffres), le plus grand écart jamais observé pour un président élu (1,7 %) . On a beau retourner tous les éléments dans tous les sens, les résultats de cette élection sont assez incompréhensibles. Si ce n’est donc la raison, c’est du côté de la passion et des sentiments qu’il faudrait regarder : la colère, le rejet, l’exaspération…

26-results

Selon une enquête du Pew Center Research, 30 % seulement des Américains attribuent un A ou B (l’échelle des Américains va de A pour très bien à E, parfois F pour failed) pour sa conduite pendant sa campagne contre 43 % pour Hillary Clinton. A titre de comparaison, Obama était à 75 % en 2008 et 57 % en 2012. Toutefois, 56 % des votants pensent que Donald Trump réussira son premier mandat. Il y a huit, Obama était à 67 %.

26-pew1

Le parti démocrate a perdu la maison blanche et est minoritaire au Sénat et à la Chambre de Représentants. Et pourtant, selon l’institut Gallup, Il bénéficie d’une meilleure image que le parti républicain : 45 % d’avis favorable pour le premier, 40 % pour le second. Et cette meilleure image du parti démocrate se vérifie sur une longue période qui est marqué en bleu dans le graphe ci-dessous.

Depuis 2012

26-gallup1

Et depuis 1996…

26-gallup2

Quant aux qualités de président, les Américains avaient clairement indiqué qu’Hillary Clinton en été bien mieux pourvue que son adversaire (Les Américains et Hillary Clinton : des qualités de présidente). Hillary Clinton a la personnalité et les qualités de leadership qu’un président doit avoir pour 51 % contre seulement 32 %. Une différence qui ne s’était jamais manifestée dans les élections précédentes entre les deux candidats.

Dans ces conditions, on a du mal à comprendre pourquoi ce choix par une partie de la classe moyenne a mis son bulletin pour quelqu’un qui a peut-être fait écho à leurs protestations mais qui ne sera en aucun cas la bonne personne pour leur apporter des réponses puisqu’il ne l’a jamais fait tout au long de sa vie qui a été qu’une succession de rapports de force pour défendre ses intérêts et obtenir des avantages immédiats quitte à causer du tort à quiconque se mettrait en travers de son chemin. L’histoire de la Trump Tower racontée par Tony Schwatz, le journaliste qui a écrit le livre The Art of The deal, est édifiante (Tony Schwartz sur Donald Trump).

Leave a comment

Recevez les derniers articles directement dans votre boîte mail !

Un Jour en Amérique © 2024. Tous droits réservés. 
Consentement des cookies