La majorité des républicains disent que les démocrates sont « plus antipatriotiques » que les autres Américains, sous-entendu que les républicains et les indépendants. Il y a trois ans, le Pew Research Center avait constaté que la campagne présidentielle de 2016 «se déroulait dans un climat de division et d’animosité partisanes intenses ». Aujourd’hui, le niveau de division et d’animosité – y compris les sentiments négatifs des partisans envers les membres du parti adverse – s’est encore élevé.
Le nombre d’Américains dans les deux partis qui donnent de mauvaises appréciations à celles des partis opposés est en nette augmentation. La part des républicains qui attribuent aux démocrates une note « froide » sur une échelle de 0 à 100 a augmenté de 14 points depuis 2016, celles des démocrates de 16 points.
C’est ce qu’indique un réalisé par le Pew Research Center réalisé début septembre, avant l’annonce par le Président de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, le 24 septembre, d’une enquête de destitution du président Donald Trump. Elle constate que les républicains et les démocrates expriment des opinions négatives sur plusieurs traits et caractéristiques sur ceux de l’autre parti.
Par exemple, 55% des républicains disent que les démocrates sont « plus immoraux » par rapport aux autres Américains, ils n’étaient que 47 % il y a trois ans. 47% des démocrates disent la même chose des républicains contre 35 % il y a trois ans.
En général, les républicains sont plus enclins que les démocrates à attribuer des caractéristiques négatives aux membres du parti adverse, à une exception près : 75% des démocrates disent que les républicains sont «plus fermés» (closed-minded) que les autres Américains, tandis que 64% des républicains disent même chose à propos des démocrates.
Les républicains considèrent les démocrates comme «non patriotes». Une majorité (63%) des républicains disent que, comparés aux autres Américains, les démocrates sont «plus antipatriotiques». Seulement 23% des démocrates disent la même chose des républicains.
L’enquête révèle également que l’hostilité partisane s’étend au-delà de la politique. Les majorités dans les deux partis disent que ceux de la partie adverse ne partagent pas leurs valeurs et leurs objectifs non politiques.
Comme l’ont montré des enquêtes antérieures sur la polarisation, les partisans très attentifs à la politique sont plus susceptibles d’exprimer des sentiments négatifs à l’égard des membres du parti opposé.
Même si républicains et démocrates sont devenus plus critiques les uns envers les autres, ils reconnaissent – et expriment leur inquiétude à propos de l’esprit partisan qui divise la nation. Des majorités écrasantes dans les deux partis (85% des républicains et 78% des démocrates) disent que les divisions entre les deux partis se creusent. Des parts similaires expriment leur inquiétude face à la fracture partisane, environ la moitié de chaque parti se disant très préoccupé par cette situation.
Républicains et démocrates déclarent qu’ils ne peuvent pas s’entendre sur des « faits fondamentaux ». Il faut reconnaître que la situation n’est pas facile avec un président (qui en fait n’est pas républicain mais trumpoblicain) qui ment en permanence au vu et au su de tout le monde. Son impact est tel qu’il suffit qu’il affirme quelque chose pour qu’une proportion de républicains le croient.