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Bis repetita à venir ?

« The insurrection that took place on Jan. 6 at the United States Capitol was one of the most consequential moments in American history ». La lettre de Sally Buzbee, Editeur exécutif du Washington Post n’y va pas par quatre chemins dans une lettre au lecteur présentant le résultat d’une enquête qui a duré dix mois et impliqué 75 journalistes.

The Post’s Jan. 6 investigation présenté sous la forme d’un triptype.

Before : Red Flags
As Trump propelled his supporters to Washington, law enforcement agencies failed to heed mounting warnings about violence on Jan. 6.
During : Bloodshed
For 187 harrowing minutes, the president watched his supporters attack the Capitol — and resisted pleas to stop them.
After : Contagion
Threats and disinformation spread across the country in the wake of the Capitol siege, shaking the underpinnings of American democracy.

Dix mois après ce que l’on peut appeler l’infamie du 6 janvier, le quotidien entend apporter des éléments de réponse à trois questions majeures :

– « What did law enforcement officials know in advance?
– How did President Donald Trump respond to the deadly clash that day?
– What has been the fallout for Americans’ faith in their elections? »    

Plus le temps passe, plus les faits qui pourraient être analysées comme le fruit de réactions spontanées liées à la frustration que leur champion ait perdu les élections sont en fait le résultat d’un véritable projet d’inverser le résultat des élections, ce qui dans d’autres termes s’appelle un coup d’état.

Donald Trump maintient le cap sur le Big Lie. A chacune de ses interventions, meetings, billets sur son site Web (donaldtrump.com), il répète inlassablement que les élections ont été frauduleuses et que Joe Biden n’est pas légitime. Et il impose aux élus républicains l’adoption du Big Lie comme litmus test : ceux qui l’adoptent auront droit à son soutien, ceux qui le refusent (ne parlons de ceux qui ont voté en faveur du second impeachment ou ceux qui, comme Liz Cheney ou Adam Kinzinger, participent à la commission qui enquêtent sur le 6 janvier) ont droit aux foudres de l’ancien président qui leur promet un adversaire lors des prochaines primaires républicaines, quelle que soit l’élection. Adam Kinzinger a d’ailleurs annoncé qu’il ne se représenterait pas en 2022.

Aujourd’hui, le parti républicain est désormais sous la coupe de l’homme orange aux cheveux jaunes. Oubliés les déclarations de l’après 6 janvier où certains ténors du parti avait fait part de leur dégout et de leur horreur et rejeté une partie de la responsabilité de ces actes à Donald Trump. Ils ont vite essayé de tourner la page en espérant que tout cela serait rapidement oublié.

Mais d’un côté, Donald Trump continue dans ses proclamations absurdes selon lesquelles il a gagné les élections. Et de l’autre, les enquêtes, notamment celle de la commission du 6/1 mais pas seulement, sont toujours très actives. Dans des circonstances normales, ce mouvement du Big Lie devrait naturellement s’éteindre de lui-même tant il dépasse l’entendement mais il reste bien vivant car il est assez largement soutenu par une partie importante de population à tendance républicaine. Et puis, on devrait se souvenir du mouvement des Birthers dans lequel Donald Trump avait affirmé pendant plusieurs années que Barack Obama n’était pas légitime comme président puisqu’il n’était pas né citoyen américain.

Mais finalement, doit-on s’étonner des outrances de Donald Trump ? Le président démocrate avant lui n’était pas légitime, le président démocrate après lui n’est pas légitime.

Dans son livre “Integrity Counts” qu’il vient de publier, le Secretary of State républicain (et qui avait voté pour Trump en 2016 et en 2020) de l’état de Géorgie Brad Raffensperger détaille les conversations qu’il a eues avec Donald Trump dans lesquelles ce dernier lui demande de lui trouver quelque 11 000 voix (Georgia secretary of state: Trump ‘had no idea how elections work’).

“Fellas, I need 11,000 votes. Give me a break,” Trump told Raffensperger and Ryan Germany, the general counsel to the secretary of state, according to the transcript.

Ensuite, Donald Trump a répété des contrevérités :
– « Trump said he had been told that ballots had been cast in the names of as many as 5,000 dead people; Raffensperger’s post-election audit found two people had voted in the names of dead relatives.
– Trump alleged 4,925 voters who lived in other states had cast ballots in Georgia; Raffensperger found 300 out-of-state voters.
– Trump accused Fulton County officials of shredding thousands of ballots; Raffensperger counters that officials in Cobb County shredded blank envelopes, and no ballots ».

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