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3 semaines avant l’élection : Le retour en campagne

Donald Trump a eu, a vu et a vaincu la Covid-19. Il est relancé la machine à tweet et est reparti en campagne enchaînant un meeting par jour cette semaine et plusieurs la semaine. Débarquant d’Air Force One sur le tarmac des aéroports tel le Messie attendu par ses supporters les plus fidèles. Il avait expliqué depuis l’hôpital où il a passé trois jours qu’il avait beaucoup appris à l’école de la Covid mais surtout qu’il ne fallait pas se laisser impressionner et que bientôt on surmonterait ce « china virus ». Aujourd’hui, il se moque littéralement du Coronavirus de manière presque suscidiaire. A se demander même s’il a envie d’être réélu. Car si ses supporters les plus fervents sont prêts à le suivre quoiqu’il en coûte, une partie un peu plus indécise va finir par se poser des questions.

Le 5 octobre, il tweetait sans aucune retenue : « Don’t be afraid of Covid. Don’t let it dominate your life. We have developed, under the Trump Administration, some really great drugs & knowledge. I feel better than I did 20 years ago! ». Depuis, l’Amérique enregistre plus de 50 000 nouveaux cas par jour et 500 Américains ont succombé portant à près de 215 000 le nombre de morts depuis le début de l’épidémie. Et des statistiques montrant une surmortalité pendant la période de l’épidémie pourraient laisser entendre que le nombre de morts liés à la Covid-19 pourrait être plus important.

Le Docteur Antony Fauci est plus qu’énervé que le parti républicain ait utilisé une partie de ses déclarations totalement hors contexte qui donne l’impression que Donald Trump a fait tout ce qui était en son pouvoir pour lutter contre l’épidémie.

 

Et la situation actuelle est mauvaise : sanitaire, économique, sociale. À peine élu, Donald Trump ne s’est pas senti président de tous les Américains mais uniquement de ceux qui le soutiennent, sa base comme on dit couramment. Et le monde de Donald Trump est simple. Si vous n’êtes pas un ami, vous êtes un ennemi. Tant qu’il était la Maison-Blanche, il était relativement protégé. Cela ne l’a pas empêché de subir une procédure d’impeachment mais sans grande conséquence puisque le Sénat lui était totalement acquis.

Mais pour être réélu, il devait considérer élargi un peu plus sa base. Car même avec 40 % et le système électoral qui l’avantage considérablement, il ne pourra pas être réélu. Mais cela semble être au-dessus de ses forces. Il semble préférer une autre tactique : se concentrer sur sa base et mettre en doute l’intégrité des élections pour lancer des attaques à partir du 3 novembre pour rester en poste.

Mais 2016 n’est pas 2020 et la situation de Joe Biden est nettement plus favorable que ne l’était celle d’Hillary Clinton. Il ne suscite peut-être pas un enthousiasme débordant pour motiver les électeurs mais au moins il ne génère pas l’effet repoussoir de la précédente candidate.

Et sur l’ensemble des catégories, à l’exception des républicains, il est largement devant son concurrent. Chez les Blancs sans diplôme de l’enseignement supérieur, il a perdu 10 points même son avance reste confortable : 60-34 en faveur de Donald Trump aujourd’hui contre 64-28 il y a quatre ans. Chez les indépendants, l’écart est encore plus grand : 35-53 en faveur de Joe Biden contre 43-42 en faveur de Donald Trump face à Hillary Clinton (chiffres du Pew Research Center)

Ça, c’est pour les catégories sociodémographiques. Et il va de même lorsqu’on fait une analyse par états. La situation présentée par The Cook Political Report montre que les états à majorité démocrate (Solid, Likely et Lean) donnent 290 grands électeurs là plus que les 270 requis pour être élu.

Bref, la probabilité que Donald Trump soit ému se réduit de semaine en semaine. Selon le site 538, Donald Trump a 13 % de chances d’être élu contre 25 % il y a 5 semaines. Ce n’est donc pas impossible – syndrome 2016 – mais très difficile.

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