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2020 n’est pas 2016, mais…

Selon presque tous les sondages, Hillary Clinton devait gagner les élections de 2016. Elle n’a réussi a gagné que 232 voix de grands électeurs et donc perdu les élections alors qu’elle a collecté près de 3 millions de voix populaires de plus que son concurrent.

Selon tous les sondages, Joe Biden devrait gagner les élections. Va-t-il les gagner ? Pas sûr, mais la comparaison entre 2020 et 2016 joue assez largement en sa faveur. D’abord, l’écart entre Joe Biden et Donald Trump est plus important que celui entre Hillary Clinton et Donald Trump (environ 2 % de voix populaires en plus) et surtout il est beaucoup plus stable.

A la veille du premier débat, la comparaison des prévisions entre 2016 et 2020 donne les résultats suivants :

Il faut dire que la situation du pays n’est pas au mieux : une crise sanitaire gérée de manière calamiteuse avec des morts qui sont égrenés quotidiennement au rythme du millier, une situation économique qui n’est pas beaucoup mieux, une société plus divisée que jamais… Bref, les sujets de satisfaction ne sont pas nombreux sauf pour Donald Trump bien sûr. Il s’attribue un A+ dans la gestion de la crise sanitaire, en 2021, l’économie sera la meilleure que les États-Unis n’aient jamais connue et aucun président n’a fait autant pour les Noirs et les hispaniques.

Le remplacement de la Juge Ruth Bader Ginsburg est donc une occasion inespérée pour Donald Trump de changer le discours. Il va pouvoir faire nommer une juge (Trump Selects Amy Coney Barrett to Fill Ginsburg’s Seat on the Supreme Court) conservatrice lui permettant d’influence la société américaine pour les 30, voire 40 années à venir. Avec deux échéances à relativement court terme, la suppression de l’ObamaCare et la révision de l’arrêt Roe v. Wade qui avait rendu l’avortement légal. Combien d’électeurs sont prêts à voter pour Donald Trump uniquement pour cet élément en oubliant tout le chaos restant ? Peut-être un nombre non négligeable.

Cela suffira-t-il à changer le cours des choses ? C’est loin d’être sûr, car jusqu’ici aucun événement des six derniers n’a réussi à changer les intentions de vote qui sont restées étonnamment stables. Le nombre d’indécis est sans doute trop faible pour modifier le rapport de force.

 

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