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Un procureur pour aller au fond de l’affaire russe

Archibald Cox, Kenneth Star sont deux prestigieux prédécesseurs. Le premier a été renvoyé par Richard Nixon alors que le procureur général et le procureur général adjoint aient refusé de le faire eux-mêmes. On connait la suite… Quant à Kenneth Star, il n’a pas réussi à faire tomber Bill Clinton pour parjure sur la lamentable mais dérisoire affaire Monica Lewinksi alors qu’il n’avait pas ménagé ses efforts en faisant de cette mission une véritable croisade.

Robert Mueller, ex-directeur du FBI sous George W. Bush et Barack Obama, a donc été nommé par le ministre adjoint de la Justice Rod Rosenstein puisque Jeff Sessions s’était mis en retrait de cette affaire. Robert Mueller sera sous la responsabilité de celui qui l’a nommé et même de Donald Trump qui pourront théoriquement le renvoyer. Mais une telle hypothèse ne semble désormais plus envisageable étant donné les conséquences qu’elle entrainerait. Il sera indépendant et ses faits d’armes répondent sur le fait qu’il exercera cette indépendance.

Répondant à cette nomination, Donald Trump a maintenu sa position et renouvelé son esprit combattif mais nul n’est dupe car l’étau est en train de se resserrer :

“As I have stated many times, a thorough investigation will confirm what we already know — there was no collusion between my campaign and any foreign entity. I look forward to this matter concluding quickly. In the meantime, I will never stop fighting for the people and the issues that matter most to the future of our country.”

Mais Donald Trump ne confond-il pas se battre pour son pays et défendre ses intérêts personnels tant l’hôte de la Maison Blanche semble avoir du mal à faire la différence entre la gestion de sa PME familiale immobilière et la présidence des Etats-Unis.

La nomination de Robert Mueller et du comité spécial qui l’accompagne s’ajoute aux trois commissions existantes qui enquête sur cette affaire d’état : une dépendante de la Chambre des Représentants, une autre du Sénat et une troisième du FBI sous la direction de James Comey jusqu’à ce qu’il soit limogé le 9 mai par Donald Trump.

Les Américains sont largement favorables à la nomination d’un procureur et d’une commission indépendants. C’est ce qu’indiquait une enquête réalisée par Public Policy Polling la semaine dernière avant même cette nomination. Les Américains ont une image négative de Vladimir Poutine, pensent les Russes préféraient l’élection de Donald Trump à celle d’Hillary Clinton (60 % contre 16%). Une proportion importante (43 %) pensent que des membres de l’équipe de campagne de Donald Trump ont collaboré avec des officiels russes pour favoriser l’élection de leur patron. Et si cette hypothèse s’avérait, alors 54 % des Américains considèrent que Donald Trump devrait démissionner. On peut s’étonner que cette proportion ne soit pas plus élevée.

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