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Trump et les questions raciales

Autant Barack Obama a toujours abordé les problèmes raciaux avec beaucoup de circonspection peut-être afin de ne pas se présenter comme le champion de la communauté africaine-américaine mais bien comme le président de tous les Américains (pas assez Noir pour les Noirs et trop Noir pour les Blancs), autant Donald Trump développe dans un message ambigüe destiné à une partie de la population, sa base comme l’appelle souvent dont le socle immuable est compris entre 35 et 40 %.

Avec des dérapages et des déclarations abjectes à répétition. Il y a eu d’abord le drame de Charlottesville qui a laissé des traces profondes. Depuis quelques semaines, une polémique semble en chasser une autre. D’abord les critiques envers les quatre Congresswomen – toutes non blanches – qui selon le nouveau slogan Send them back devraient retourner d’où elles viennent. Sauf que trois sur quatre d’entre elles sont nées aux Etats-Unis (Donald Trump est-il raciste ou cynique ? Les deux ?). Il y a eu ensuite les tweets en série contre Elijah Cummings, Chair of the House Oversight Committee et sur son district et sa ville de Baltimore.

Ces épisodes successifs permettent-ils de conclure que Donald Trump est raciste ? C’est en tous cas ce que pensent la moitié des électeurs américains, selon un sondage national organisé par l’Université Quinnipiac.

Les électeurs blancs sont divisés en deux groupes, 46% déclarant qu’il est raciste et 50% affirmant qu’il ne l’est pas. Les électeurs noirs pensent à 80 % et 11% et les électeurs hispaniques se répartissent 55 et 44%. Si une majorité d’hommes pensent qu’il ne l’est pas (55 % contre 41 %), une majorité de femmes pensent qu’il l’est (59 % contre 36 %).

Quel est alors le lien entre le racisme présumé de Donald Trump et sa politique d’immigration ? 49% des électeurs américains disent que les politiques d’immigration du président Trump sont motivées par “un intérêt sincère à contrôler nos frontières”, tandis que 41% affirment que ses politiques d’immigration sont motivées par des “convictions racistes”.

Mais la religion est encore un plus grand facteur de détermination. Alors que la moitié des électeurs pensent que le président Donald Trump est raciste, seuls 21% des évangéliques blancs pensent que le président est raciste contre 63% des électeurs qui ne sont affiliés à aucune religion organisée.

En 2016, Donald Trump avait mis l’immigration au cœur de sa campagne et l’avait souvent liée à des questions raciales : les Mexicains sont des voleurs et des violeurs. Et cela lui avait permis d’être élu. Il semble donc vouloir jouer de cet argument à nouveau en lui donnant encore plus de force. Mais c’est peut-être un mauvais calcul.

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