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Thé ou café ?

Thé ou caféDES GOÛTS ET DES COULEURS…
Vous êtes plutôt thé ou café?
Lève-tôt ou oiseau de nuit?
Votez-vous à droite ou à gauche?
Supportez-vous Paris ou Marseille?

Ce sont là quelques questions qui ont de servi de trame à cet ouvrage. En effet, nous devons quotidiennement faire face à ces choix cornéliens ! Plusieurs fois par jour, chacun de nous est sommé de choisir son camp… et il est parfois difficile de trancher… Heureusement, le livre écrit à quatre mains et deux claviers avec Olivier Deslandes va vous aider à prendre parti. Nous essayons de faire appel à l’humour et la malice pour aider à répondre à une centaine d’alternatives, ô combien révélatrices !

Grâce à nos arguments en béton armé, vous pourrez même changer d’avis sans que personne ne s’en aperçoive et découvrir la joie de retourner sa veste en un clin d’œil. Il ne vous reste plus qu’à choisir

De Olivier DESLANDES et Guy HERVIER
Les Éditions de l’Opportun
janvier 2014

Le Communiqué de presse
CP – Thé ou café

Deux textes n’ont pas été retenus dans la version finale. Je les reproduis ci-dessous pour donner un exemple de l’exercice réalisé pour la rédaction de ce livre

FRANÇAIS OU« Et c’est un vieux pays, la France, d’un vieux continent comme le mien, l’Europe », l’expression est de Dominique de Villepin refusant de porter les armes sur le sol irakien et condamnant de facto l’action de son allié américain. Les Français comme les Américains ont un message à délivrer au monde qu’il pense être universel. Mais le Siècle des Lumières est passé et l’étoile de la France a pâli doucement depuis. Celle des Etats-Unis est encore incandescente même si d’autres astres lui disputent la prééminence. La France est peut-être tombée (1) mais pas les Français. De fait, la devise de la République  – Liberté, Égalité, Fraternité – reste la matrice de son catéchisme social et politique et sont offerts en cadeau au monde entier. Mais l’enfer est dans les détails et leur mise en œuvre est sans doute plus problématique. La liberté : les Français la chérissent elle tant ?  N’est-elle pas remplacée par le concept plus basique du “ce je veux, quand je veux”. D’ailleurs, Chateaubriand avait noté déjà depuis longtemps que « Les Français n’aiment point la liberté ; l’égalité seule est leur idole. » Et Voltaire n’était pas beaucoup plus optimiste quand il déclarait : « Les Français ne sont pas fait pour la liberté. Ils en abuseraient ».L’égalité : tous les Français sont égaux mais certains le sont peut-être plus que d’autres. Sans mentionner son avatar l’égalitarisme. Quant à la fraternité, elle est devenue depuis longtemps le parent pauvre du triptyque de la République. Elle a été progressivement remplacée par la notion de solidarité, conséquence secondaire de l’égalité, qui a plus à voir avec l’assistance organisée de la redistribution des revenus et des transferts sociaux. Bref, le tableau n’est peut-être pas aussi brillant qu’il puisse paraître. Thomas Jefferson, n’avait-il pas hésité à déclarer que « Chaque homme de culture a deux patries: la sienne et la France ». A l’inverse, quelle autre patrie les Français seraient-ils prêts à adopter ? Les Etats-Unis ?

(1) La France qui tombe – Nicolas Baverez

(2) Le droit à la fraternité n’existe pas – Jacques Legoff – Ceras – Juillet 2012

AMERICAINLes Américains sont très religieux – In God We Trust ou God Bless America -, voire emprunts de religiosité ; Ils sont naïfs, superficiels et armés d’un optimisme que rien ne peut entamer ; ils se considèrent comme un peuple élu ; ils aiment les armes à feu et estiment que le droit d’en posséder une est inscrit dans le marbre du deuxième amendement ; ils sont violents et le taux d’homicide par armes à feu est trente fois plus élevé qu’en Angleterre (1). Ils sont le plus souvent souriants et aimables, une attitude qui facilite les rapports au quotidien et les rend plus agréables ;Beaucoup d’entre eux sont des immigrés et ils pensent que l’immigration est une chance pour leur pays ; Plus qu’aucune autre nation, ils sont attachés à la liberté mais emprisonnent près de 1% de leurs concitoyens ; ils sont persuadés que beaucoup de problèmes peuvent être résolus par la force ; ils moissonnent les prix Nobel comme d’autres collectionnent les pin’s mais sont aussi très nombreux à croire que le monde a été créé en 7 jours il y a quelque 6000 ans comme il est écrit dans la Bible ; ils n’ont pas honte de l’argent et ne pensent pas à mal à en gagner beaucoup ; ils sacralisent la réussite mais ne réprimandent pas ceux qui échouent car ils pensent que c’est là le chemin qui mène au succès ; ils sont très individualistes mais consacrent du temps à leur communauté. Ils sont les champions du droit et de la loi mais sont hostiles à une réglementation qu’ils considèrent trop pesante, contraignante et contre-productive. Ils pensent que le marché est le meilleur stimulant de l’économie et se méfie d’un gouvernement central trop puissant. Ils sont toujours très puritains, héritage non refoulé des premiers colons, ne tolérant en public que peu d’écart à une bien-pensance et une « bien agissance » omniprésentes

Tels seraient les Américains ? Ne seraient-ce pas plutôt tels que les Français les perçoivent décrivant en creux un portrait d’eux-mêmes ?

(1)The Case for Gun Control – Fareed Zakaria – Time Magazine.

 

CONSTITUTION OU…
« Nous, Peuple des États-Unis, en vue de former une Union plus parfaite, d’établir la justice, de faire régner la paix intérieure, de pourvoir à la défense commune, de développer le bien-être général et d’assurer les bienfaits de la liberté à nous-mêmes et à notre postérité, nous décrétons et établissons cette Constitution pour les États-Unis d’Amérique », tel est le préambule de la Constitution rédigée par ceux que les Américains ont baptisé et révèrent comme les pères fondateurs et acceptée le 17 septembre 1787.Mais ils n’avaient pas la science infuse et ils s’étaient essayé dix ans plus tôt sur un premier texte référencé « les Articles de la Confédération » qui prévoyait les rapports entre les treize colonies transformées ainsi en Etats des Etats-Unis. Mais il y transpirait déjà la méfiance sur le pouvoir central et y manquait un élément important, indispensable, incontournable : la capacité à lever des impôts. La Confédération dépendait financièrement du bon vouloir des Etats.  Ce fut son talon d’Achille. Il fallu donc remettre le métier sur l’ouvrage et pondre un nouveau texte palliant ces failles.L’avantage majeur des colons étaient que « la société américaine, nouvellement formée, est composée en totalité de propriétaires déjà accoutumée à l’égalité »(1). Il n’est donc pas nécessaire de le préciser, cela va de soi, est inscrit dans le patrimoine génétique social des citoyens américains. Quelques décennies plus tard, lors de son voyage dans la jeune nation du Nouveau monde, Tocqueville (2) s’émerveilla à son tour de l’égalité des conditions qui animait la société américaine : « Je découvris sans peine l’influence prodigieuse qu’exerce ce premier fait sur la marche de la société ».

La Constitution américaine donne la prééminence au législatif qui est traité en premier et longuement et lui donne autant de pouvoir que nécessaire pour résister à celui du Président, le cas échéant l’entraver. Ce dernier n’est pas désarmé pour autant, il n’est pas responsable devant le Congrès et détient le droit de veto. Une dissuasion constitutionnelle réciproque entre le Congrès et le Président. La Constitution de la 5e République, elle, met l’accent sur les prérogatives du président qu’elle veut fortes.

Fort de sa propre Constitution, qui des Etats-Unis ou de la France est le pays le plus démocratique ? Un élément de réponse est donné par le taux de participation des citoyens à l’élection la plus importante, celle de l’élection présidentielle. Mais ce n’est certainement pas le seul élément de mesure.

(1) Déclaration du Comte de Castellane lors de la séance du 1er août 1789 en vue d’adopter la DDHC

(2) De la démocratie en Amérique

 

… CONSTITUTIONS
« Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’Homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu’ils ont été définis par la Déclaration de 1789 » (…) (1). C’est ainsi que commence la Constitution de 1958 rédigée par Michel Debré à la demande du Général de Gaulle qui voulait donner à la France un régime stable et en finir une fois pour toutes avec l’instabilité du régime des partis. C’était le seizième texte fondamental depuis la Révolution française si l’on tient compte du texte infamant de la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940 qui donna les pleins pouvoirs à Pétain.La France pourrait faire un complexe d’infériorité face à sa voisine américaine qui malgré sa jeunesse – les premiers pèlerins sont arrivés en 1620 à Plymouth alors que Louis, treizième du nom, règne depuis déjà neuf ans – est le pays qui possédant la plus vieille Constitution en application. Mais d’emblée, la Constitution de la 5e République fait référence au texte fondateur de la Révolution, rédigée deux ans seulement après l’adoption de la Constitution américaine.Que dit alors ce texte : « Que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements ». Ce sont les droits de l’homme qui sont le pilier du texte fondateur de la République actuelle. A noter au passage qu’elle est rédigée « en présence et sous les auspices de l’Être Suprême ». Tout le monde pourra y retrouver ses petits, cléricaux et anticléricaux, sachant que le nom de Dieu n’est pas mentionné. Rien de plus normal puisque le précédent chef de l’état n’était autre que le Roi et qu’il détenait son pouvoir directement de Lui. La “Fête de l’Etre Suprême” vaut bien une grand messe. Ce texte est rédigé en réaction au pouvoir absolu d’un seul homme sur ces sujets « successivement soumis aux tyrannies les plus avilissantes »(2).

Les Français ne manquent pas d’idées, surtout lorsqu’elles sont grandes. « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » stipule l’article 1 et l’article 2 affirme haut et fort que l’objectif “d’une association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme que sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression”.

A partir de ce texte censé calmer la révolte populaire, il sera donc possible de composer une Constitution. La première, adoptée le 3 septembre 1791, établit une monarchie constitutionnelle. Sans doute une faute de goût et un manque de vision puisque que la monarchie est abolie un an plus tard pour laisser place à la première République. La première version de la Constitution de 1958 élit par un collège électoral un président de la République qui « veille au respect de la Constitution ». Le Référendum du 28 octobre 1962 imposera l’élection au suffrage universel direct… d’un monarque présidentiel. Retour à la case départ ? Que proposera la Constitution de la Sixième République ?

(1)           Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC)

(2)           Déclaration du Comte de Castellane lors de la séance du 1er août 1789 en vue d’adopter la DDHC

 

 

 

3 Commentaire

  • Malaurie
    Posted 27 décembre 2013 at 13h58

    Je ne lirai pas ce livre et les coupes faites par la Maison d’Edition ont certainement contribué à rendre cette comparaison vite faite et mal ficelée dans un sens bien particulier qui donne pour conclusion que les Français sont bourrés de complexes à l’opposé des Etats-Unis qui sont totalement désinhibés et plus cohérents dans leur pratique de la démocratie. Une vieille idée qui ne tient absolument pas compte des entreprises de B. Obama sur justement l’idée de la justice et l’entraide afin de la rendre moins aléatoire que les fameuses “entraides communautaires de son pays”. N’oublions jamais jamais que les Etats-Unis sont nés de la misère qui a durement sévit en Europe et que le bonheur des pionniers s’est construit sur la disparition effroyable des amérindiens dont la philosophie prend curieusement avec nos temps modernes une ampleur humaine universelle. Une idée de ce que le paradis sur terre a pu être en leur culture et leur amour pour leur pays. Ce survol peu glorieux des auteurs appartient à une pensée est bien vieillotte; et à qui je pose une question: Vous travaillez ou vous travaillez pour qui?

  • Malaurie
    Posted 28 décembre 2013 at 20h30

    J’achèterai un exemplaire pour voir quand même par curiosité.

  • Malaurie
    Posted 30 décembre 2013 at 13h30

    Juste pour compléter les commentaires précédents: les comparaisons des systèmes économique et politique entre ces 2 pays tiennent-ils comptent au moins de l’élément démographique? D’autres part, en temps de crise, nous avons été sollicité en tant que citoyen français sur des jugements d’évaluation permanents depuis plusieurs années (la dernière en date étant les systèmes scolaires et évaluations de résultats). Personnellement j’arrive à saturation d’une auto-critique systématique de notre culture ou principe de fonctionnement politique et économique. En toute objectivité, j’aimerai savoir si d’autres pays dans le monde pousse aussi loin cette “introspection de civilisation”? En toute connaissance de cause, les chemins que les pouvoirs économiques et politiques aimeraient voir être entrepris en France par un système anglais – largement diffusé sur la planète avec l’ultra-libéralisme- n’augure aucune orientation constructive. Et pourtant c’est bien dans ce chemin que le troupeau “français” est orienté. Alors que toutes les propositions de “réformes conformes à d’autres pays” sont elles-mêmes rejetées par les populations américaines, anglaises, allemandes, italiennes, espagnoles, etc…
    Bonne fêtes de fin d’année!

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