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The Code Red Moment

Toute ressemblance avec des faits réels est une pure coïncidence

– D.T. : « Vous avez d’autres questions, Monsieur le procureur ? »

Le silence emplissait la salle d’audience.

– Le Juge : « Monsieur le procureur… ».

Après quelques secondes, D.T. se leva de son siège pour quitter le tribunal pensant qu’il en avait fini avec la justice.

– D.T. : « Merci pour l’intérêt que vous me portez ! »

– Le procureur : « Excusez-moi, je n’ai pas fini. Pouvez-vous regagner votre siège ? »

– D.T. : « Monsieur le juge, je souhaiterais qu’on m’appelle Monsieur le Président. Je crois le mériter. N’ai-je pas rendu à l’Amérique sa grandeur ? »

– Le Juge : « Monsieur le procureur, je vous demanderai d’appeler le témoin Monsieur le Président ou Monsieur ».

– D.T. : « Je me demande bien comment fonctionne cette Cour »

– Le Juge : « Je vous prierai de dire « Monsieur le Juge » ou votre « Honneur » lorsque vous vous adressez à moi. Veuillez-vous asseoir, Monsieur le président ».

– D.T. : « De quoi voulez-vous parler maintenant, de ma couleur préférée ? »

– Le procureur : « Monsieur le président, plusieurs mois avant les élections vous n’avez eu de cesse de déclarer que vous ne pouviez pas perdre les élections et que si vous les perdiez, c’est qu’il y aurait des fraudes. N’est-ce pas ? »

– D.T. : « Oui sans aucun doute, comment est-il possible que je perde des élections lorsque des foules aussi immenses viennent à mes meetings pendant le candidat démocrate fait campagne dans son sous-sol et reste à moitié endormi tout le temps. Expliquez-moi comment cela est-il possible ? »

– Le Procureur : « La question n’est pas là. La question est de savoir le jour du scrutin, lequel des deux candidats recueille le plus de bulletins. Lors d’une interview à la chaîne Fox News, vous n’avez pas répondu à la question simple de savoir si vous accepteriez le résultat des élections à venir ».

– D.T. : « Ben oui, comment peut-on accepter le résultat d’élections si elles sont truquées ? »

– Le procureur : « Vous ne pouvez pas savoir si elles sont truquées avant même qu’elles ne soient terminées. Le soir même des élections, vous avez tenu une conférence de presse dans laquelle vous avez déclaré que vous aviez gagné alors qu’il restait encore des millions de bulletins à dépouiller. N’était-ce pas au pire mensonger, au mieux imprudent ? »

– D.T. : « J’avais déjà gagné la Floride et l’Ohio, deux des états qui décident de l’élection depuis des décennies. J’étais très largement en tête dans tous les états qui comptent. J’étais donc en droit de dire aux Américains que j’avais gagné. D’autant que mon adversaire ne pouvait pas gagner cette élection ».

– Le procureur : « Restons-en aux faits, si vous le voulez bien, Monsieur le président. Lorsque Fox News a déclaré que votre opposant avait gagné les élections, vous avez tout de suite crié à la fraude et vous n’avez jamais accepté la défaite. »

– D.T. : « Ben oui, c’est normal puisque je devais gagner et que j’ai gagné ».

– Le procureur : « C’est là une opinion ou comme vous appelez un fait alternatif, ce n’est pas la réalité. A partir du 5 novembre, vous avez eu de cesse de répéter que les élections avaient été truquées et appelé les Américains à se réveiller s’ils ne voulaient pas qu’on leur vole la victoire et qu’on les dépossède de leur pays. Vous avez organisé une opération pour renverser le résultat des élections. Vous avez téléphoné au Secrétaire d’état de la Géorgie pour qu’il trouve le nombre de bulletins nécessaires pour gagner cet état. Vous avez demandé au ministre de la Justice qu’il fasse une simple déclaration pour dire qu’il y avait eu des fraudes et que vous vous chargiez du reste. Vous avez demandé à votre Vice-président qu’il ne certifie pas les votes des Grands Électeurs. N’est-ce pas là des tentatives de corruption ? »

– D.T. : « Non puisque je ne pouvais pas perdre l’état de Géorgie, il suffisait donc que le nombre de bulletins à mon nom soit plus important que celui au nom de mon opposant. Demander au ministre de la Justice de faire une déclaration, je ne vois ce qu’il y a de mal. Quant au Vice-Président, il m’a soutenu pendant quatre ans dans tout ce que j’ai entrepris, pourquoi ne le ferait-il pas jusqu’au bout de mon mandat ?

– Le procureur : « Avec l’aide d’une équipe de conseillers, vous avez élaboré un plan pour que les voix des Grands électeurs ne soient pas certifiées ».

– Le Juge : « Monsieur le procureur, je crois que nous avons déjà couvert cette question ».

– Le procureur : « Oui, votre honneur. Voilà les documents que nous avons déjà collectés. Leurs titres sont assez clairs : « Comment gagner les élections quand on les a perdues », « Comment manipuler la population pour qu’elle pense que les élections ont été volées » et enfin « Comment ne pas certifier le vote des Grands élections et redonner la main aux états ». Monsieur le juge, je souhaiterais les verser au dossier. Monsieur le président, confirmez-vous être au courant de l’existence de ces documents et avez-vous participer à leur élaboration ? »

– Le Juge : « Greffier, pouvez-vous inscrire ces documents au dossier ».

– D.T. : « J’ai gagné les élections. Je ne connais pas ces documents rédigés par des gens que je connais à peine. Tout cela est ridicule. Regardez les résultats des élections. Je les ai gagnées, tout simplement. Ne comprenez-vous pas ça alors que les 74 millions de personnes qui ont voté pour moi, le plus grand nombre de votes jamais recueilli par un candidat, le comprennent aisément ? »

– Le procureur : « Oui mais votre opposant en obtenu 81 millions ».

– D.T. : « Ce n’est pas possible puisque j’ai gagné les élections. Si vous dites qu’il a gagné les élections, c’est qu’elles ont été truquées. La démocratie repose sur des élections libres et sûres. Cela n’a pas été le cas. Il est donc normal que les Américains expriment leur mécontentement.

– Le procureur : Vous n’avez jamais accepté la défaite ni félicité votre opposant pour sa victoire ».

– D.T. : « Non puisque j’ai gagné les élections ».

– Le procureur : « Le 6 janvier vers midi, vous vous êtes adressé à vos supporters en leur répétant que les élections avaient été volées et que, s’ils ne battaient pas, l’Amérique disparaîtrait. N’est-ce pas ? »

– D.T. : « Lorsqu’on gagne des élections, n’est-ce pas la moindre des choses de demander à ses supporters de donner leur soutien à leur président ».

– Le procureur : « Oui, mais ce n’est pas la question, vous avez perdu les élections. Je veux la vérité ».

– D.T. : « Effectivement ce n’est pas la question. Et vous ne pouvez pas supporter la vérité. La question n’est pas de savoir qui a gagné les élections ou qui a les perdues. La question est de savoir s’il faut sauver l’Amérique de ces extrémistes libéraux communistes et de ces immigrants violeurs et voleurs. Et pour leur barrer la route, faut-il s’en remettre à des petits juges qui sont devenus les censeurs de la société et définissent le bien et le mal ? Pour leur barrer la route, faut-il attendre gentiment que les médias, ces ennemis du peuple, intoxiquent les esprits et détruisent les États-Unis ? Pour leur barrer la route, faut-il rester les bras ballants face à, ces maires qui ne pensent qu’à désarmer la police afin que les activités des communautés noires, qui pensent que seul leur vie compte, pillent et détruisent nos villes ? Pour leur barrer la route, il n’y a qu’un moyen : Que je continue l’œuvre commencée il y a quatre ans pour rendre la grandeur à l’Amérique. Que j’ai gagné ou que j’ai perdu les élections, n’est pas le problème d’autant que finalement qu’est-ce que ça veut dire de gagner les élections ? Avoir plus de voix que son opposant ? Qu’il a plus de bulletins de vote. Il suffit donc d’en créer suffisamment pour y arriver, ce que j’ai demandé à l’élu de Géorgie, mais il a refusé. Pourquoi, a-t-il refusé alors qu’il pense comme moi, America First. Oui, j’ai organisé cette opération « Stop the blue wave » pour que le bien de l’Amérique. Oui j’ai demandé à mes supporters d’attaquer le Capitole pour que les voix des grands électeurs ne soient pas pris en compte et que les états reprennent leur destin en main. Oui, j’ai demandé mon vice-président qu’il ne les certifie pas. Oui, j’ai initié une insurrection et j’ai fomenté un coup d’état mais c’était pour le bien de l’Amérique, tout le reste n’a aucune importance. Voilà ».

Après sa longue tirade, l’ex-président se leva, content de lui, surpris que des applaudissements et des cris de joie ne viennent ponctuer son discours. A la place, un silence glacial pesait dans la salle d’audience.

– Le Procureur : « Votre honneur, je demande que le prévenu soit interpelé pour violation de l’alinéa 3 du 14e amendement qui stipule que « Nul ne sera sénateur ou représentant au Congrès, ou électeur des président et vice-président, ni n’occupera aucune charge civile ou militaire du gouvernement des États-Unis ou de l’un quelconque des États, qui après avoir prêté serment, comme membre du Congrès, ou fonctionnaire des États-Unis, ou membre d’une législature d’État, ou fonctionnaire exécutif ou judiciaire d’un État, de défendre la Constitution des États-Unis, aura pris part à une insurrection ou à une rébellion contre eux, ou donné aide ou secours à leurs ennemis ». J’accuse l’ancien président des États-Unis de haute trahison ».

– D.T. : « Qu’est-ce que se passe ici. Je ne comprends pas. C’est là une parodie de justice aux ordres des communistes. J’ai fait mon travail et je le referai. Espèce de petit saligaud, tu es en train de détruire l’Amérique… »

– L’avocat de D.T. : « Monsieur le président, vous avez le droit de vous taire ».

– D.T. : « Quoi, je suis accusé de haute trahison alors que j’ai sauvé l’Amérique. Gens de merde, ennemis du peuple, vous n’avez aucune idée de ce qu’il faut faire pour sauver l’Amérique. Tout ce que vous avez fait et que vous continuez à faire est d’affaiblir notre pays. Vous en payerez les conséquences. Fais de beaux rêves, Petit » finit-il en se tournant vers le procureur.

Le procureur : « Ne m’appelez pas Petit, je suis procureur des États-Unis, je représente la Loi et défend la Constitution des États-Unis et vous êtes en état d’arrestation, fils de P… Le témoin peut se retirer ».

– Le Juge : « Gardes, emmenez l’accusé ».

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