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Roald Dahl à la lessiveuse Netflix

Roahl Dahl doit se retourner dans sa tombe. Les livres de l’auteur de Charlie et la Chocolaterie qui ont fait le bonheur de millions d’enfants – dont les miens – viennent de subir un sérieux lifting par son éditeur Puffin qui a souhaité retirer toutes les expressions qui pourraient offenser un public sensible. Pour être sûr que ses livres “can continue to be enjoyed by all today”.

Roald Dahl Story Company (RDSC), qui possède les droits d’auteur, a été racheté par Netflix en septembre 2021 « to bring some of the world’s most loved stories to current and future fans in creative new ways » indique le communiqué lénifiant de Netflix (Le montant de la transaction aurait été de 500M£ de quoi imposer ses vues sur les textes).

Et de continuer : « Roald Dahl’s books have been translated into 63 languages and sold more than 300 million copies worldwide, with characters like Matilda, The BFG, Fantastic Mr. Fox, Willy Wonka and The Twits delighting generations of children and adults. These stories and their messages of the power and possibility of young people have never felt more pertinent ».

Surtout si on les réécrit ! Précisément, les textes ont été réécrits avec l’aide de la société Inclusive Minds qu’un porte-parole décrit comme “a collective for people who are passionate about inclusion and accessibility in children’s literature”.

La société affirme pourtant ne pas réécrire de livres
Inclusive Minds do not edit or rewrite texts, but provide book creators with valuable insight from people with the relevant lived experience that they can take into consideration in the wider process of writing and editing.

Les modifications touchent par exemple les descriptions physiques des personnages. Ainsi le mot « fat » a disparu pour laisser place à « enormous » (Je ne suis pas sûr que je préfèrerai être enormous plutôt que fat).

Donc Augustus Gloop n’est plus fat, Mrs Twit n’est plus fearfully ugly, et les Oompa-Loompas sont devenus gender-neutral in new editions of Roald Dahl’s beloved stories. L’éditeur Puffin indique avoir fait des centaines de modifications, enlevant des descriptions jugées trop colorées afin de créer des personnages moins grotesques.

The Oompa-Loompas ne sont plus “tiny”, “titchy” or “no higher than my knee” mais « merely small ». Et là où il y avait des “small men”, il y a maintenant des “small people”.

Des passages ont été ajoutés. Dans The Witches, un paragraphe qui mentionne que les « witches are bald beneath their wigs », il est précisé que  : “There are plenty of other reasons why women might wear wigs and there is certainly nothing wrong with that.”

Dans les éditions précédentes de « James and the Giant Peach, the Centipede chante : “Aunt Sponge was terrifically fat/And tremendously flabby at that,” and, “Aunt Spiker was thin as a wire/And dry as a bone, only drier.”

Les deux lignes ont été remplacés par : “Aunt Sponge was a nasty old brute/And deserved to be squashed by the fruit,” and, “Aunt Spiker was much of the same/And deserves half of the blame.”

“Boys and girls” sont devenus des “children”. Les « Cloud-Men » dans James and the Giant Peach sont devenus des « Cloud-People » et les trois garçons de Fantastic Mr Fox’s sont devenus des filles.

Matilda lit Jane Austen plutôt Rudyard Kipling, and une sorcière travaillant comme “a cashier in a supermarket” travaillent maintenant comme “a top scientist”.

Charlie et la chocolaterie a été publié en 1964. Que de chemin parcouru depuis !

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