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Qui pour résister à Donald Trump ?

Les Républicains du Congrès sont tombés en capilotade et devenu clairement le parti du Président tandis que les démocrates semblent avoir été asphyxiés depuis le 8 novembre 2016 pris par surprise par les résultats improbables d’une élection qui semblait jouée d’avance. Certes quelques francs-tireurs très actifs comme Elisabeth Warren, Al Franken et même Bernie Sanders, vaillant challenger d’Hillary Clinton, ont quelques faits d’armes à leur actif. Ils se sont montrés particulièrement mordants lors des auditions des membres du cabinet de l’exécutif. Jusqu’ici aucun nommé de Trump n’a été refusé mais Betsy DeVos qui avait été nommé comme Secretary of Education pourrait bien en faire les frais. « Pensez-vous que si votre famille n’avait pas été un généreux donateur du camp républicain, on vous aurait nommé à ce poste », demandait Bernie Sanders poliment mais directement.

Donc pour l’heure, le Congrès ne devrait pas jouer son rôle de « checks and balances ». Les Républicains semblent avoir tacitement passer un pacte avec Donald Trump lui laissant le champ tant qu’il ne les empêche de poursuivre leur propre agenda. Quant à la Cour Suprême, Donald Trump vient de rétablir le périmètre idéologique antérieur avec la nomination de Neil Gorsuch dont les éditorialistes disent que c’est ce qui pouvait se faire de plus proche de celui qu’il remplace : Antonin Scalia. Il doit encore recevoir l’imprimatur du Sénat mais cela ne devrait pas poser trop de problèmes.

Dans une adresse aux dirigeants d’entreprise (A Concerned Citizen’s Plea to America’s Business Leaders), Thomas Friedman lance un appel aux grands dirigeants d’entreprise, peut-être les seules personnes que Donald Trump peut respecter. A condition toutefois qu’ils ne lui montrent pas qu’ils sont plus riches ou qu’ils réussi mieux que lui ! Dans un texte qui aborde beaucoup de sujets, Thomas Friedman revient sur thème de campagne du candidat Trump « Make America Great Again ». Si pour Donald Trump le sens de ce slogan n’est peut-être pas clair, écrit Thomas Friedman, il l’est certainement beaucoup plus pour son conseiller Steve Bannon :

But I fear that Bannon is manipulating Trump into a more messianic mission — that his “new political order” is not just about jobs, but culture, an attempt to recreate an America of the 1950s: a country dominated by white Christians, not “cosmopolitans”; where no one spoke Spanish at the grocery store; where America’s biggest C.E.O.s weren’t named Satya or Sundar; where every worker could have a high-wage middle-skilled job; and where trade walls and the slow pace of automation meant you didn’t have to be a lifelong learner.

Satya Nadella, le patron de Microsoft est né en Inde tout comme Sundar Pichai, le CEO de Google. Mais il y en a bien d’autres.

Si les syndicats ont largement perdu de leur influence, la société civile est toujours là même si sa définition et son organisation ne sont pas claires. Les manifestations d’opposition depuis l’élection de Donald Trump ont été nombreuses. En particulier depuis la publication du décret dit Ban Muslim interdisant l’entrée de ressortissants de 7 pays musulmans, même ceux qui avaient obtenus leur visa. D’autres initiatives ont été prises çà et là.

Dans les années 60, période de contestation, notamment de la guerre du Vietnam, les universités étaient en point et tout particulièrement celle de UC Berkeley. Le livre The Sixties in American, History, Politics and Protest nous le rappelle. Côté anecdote, un étudiant avait été arrêté pour avoir brandi une banderole affichant le mot « fuck ». Autre temps, autres mœurs ! Piqué par l’activisme du nouveau président, les étudiants se sont tout à coup réveillés. L’étincelle de cette explosion est la présence de l’agitateur idéologue, Milo Yiannopoulos, rédacteur en chef de Breitbart News venu faire une conférence. Cette levée de bouclier a quelque peu dégénéré avec son lot de vandalismes inutiles (Milo Yiannopoulos event canceled after violence erupts). Evidemment, Donald Trump a brandi le bâton en lançant un tweet rageur.

uc-berkeley

uc-berkeley1

uc-berkeley2Ce réveil que certains qualifieraient de citoyen avait été précédé d’une initiative de la présidence de l’Université. En effet, deux jours plus tôt, la présidente de l’université Janet Napolitano – ex Secretary of Homeland Security de Barack Obama – avait publié un message à l’ensemble des étudiants, des professeurs et des personnels suite au décret de Trump (voir ci-dessous) dans lequel elle donne la marche à suivre pour les ressortissants de ces pays.

On Friday, Jan. 27, 2017, President Donald Trump issued an executive order that restricts entry into the United States for 90 days for individuals from seven countries – Iran, Iraq, Libya, Somalia, Sudan, Syria, and Yemen.  Based on news reports, individuals with immigrant and non-immigrant visas and those with green cards who are originally from these countries are being denied entry into the United States.  We continue to analyze the executive order and its impact on our students, faculty, scholars, employees, and other community members.  At this time, we recommend that UC community members from these seven countries who hold a visa to enter the United States or who are lawful permanent residents do not travel outside of the United States. 

We will continue to monitor and analyze the impact of the executive order and will issue additional guidance as soon as possible.  Until then, if you are a visa holder or green card holder from one of these countries that is currently abroad, or you have any questions, please contact the International Studies Office on your campus.

 

Le commentaire de Keith Olberman

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