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Quelle évaluation des risques ?

Les Américains semblent avoir tranché (pour l’instant) : 70 % d’entre eux considèrent que l’épidémie liée au Coronavirus est une menace pour l’économie pour 70 %, 47 % une menace pour la santé de la population dans son ensemble. C’est ce qu’indique le Pew Research Center dans une enquête menée entre le 10 et 16 mars. Et sur ce sujet, les jours comptent. Car avec l’évolution accélérée de l’épidémie, les opinions peuvent évoluer très rapidement. Ainsi, dans les interviews conduitent les 10 et 11 mars, 42 % des Américains considéraient le COVID-19 comme une menace majeure, dans celles entre le 14 et 16 mars, cette proportion est montée à 55 %. Sur les différentes sujets, les démocrates considèrent le risque plus élevé que les républicains..

L’enquête menée conjointement avec le Center’s Election News Pathways project indique que les Américains ont confiance à 83 % dans le CDC (Centers for Desease Control and Prevention) et les gouvernements locaux et des Etats. En revanche, la confiance dans le président et le vice-président est plus limitée : 45 % pour le premier (la question est How confident are you that each is doing a good job responding to the coronavirus outbreak? et les 45 % correspondent à ceux qui répondent very et Somewhat) et 48 % pour le second.

C’est un résultat assez différent de celui publié par l’institut Gallup. Ils sont respectivement crédités d’un taux d’approbation de 60 et 61%. (la question est un peu différente : Do you approve or disapprove of the way each of the following is handling the response to the coronavirus in the U.S.?). Mais il faut resituer ces chiffres dans un contexte plus global où les placent plutôt mal par rapport aux autres institutions. Hôpitaux, écoles, État, employeur, le CDC et les agences gouvernementales ont un taux d’approbation supérieur à 80 %.

Une de ces leçons, c’est qu’il faut faire le choix de la vie humaine avant tout. Les coûts économiques ne sont pas quantité négligeable, mais l’objectif majeur d’une société, c’est de protéger sa population.
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, Premières leçons de la crise

Une chose est sûre, les Américains n’approuvent pas la manière avec laquelle les médias traitent cette crise. Ils largement en queue de peloton. Pourquoi ? Peut-être parce qu’ils n’apportent pas les bonnes nouvelles que les Américaines aimeraient entendre surtout lorsqu’ils les comparent avec le discours totalement décalé de la réalité et d’autocongratulation que sort jour après jour le sommet de l’État lors de ses briefings quotidiens alors que pendant ce temps des milliers de personnels soignants sont sur le front dans des conditions extrêmement difficiles.

C’est ce que confirme l’enquête du Pew Research Center qui indique que 62 % pensent que les médias ont exagéré les risques (62 % dont 37 Greatly et 25 % Slightly). Et dans cette appréciation, les républicains sont beaucoup plus sévères que les démocrates, cela ne surprendra personne.  A l’inverse 79 % pensent que Donald Trump n’a pas pris la mesure de ce risque. Mais là encore, les républicains sont le déni puisque 7 sur 10 d’entre eux pensent qu’il a évalué le risque sérieusement.

« I have a feeling that a lot of the numbers that are being said in some areas are just bigger than they’re going to be. I don’t believe you need 40,000 or 30,000 ventilators. You go into major hospitals sometimes, and they’ll have two ventilators. And now all of a sudden they’re saying, ‘Can we order 30,000 ventilators? »
Donald Trump

 

Bill Gates: Returning to normal life in April is not realistic

 

Dr. Fauci: You don’t make the timeline, the virus does

 

Mais les faits sont têtus disaient Mark Twain. Et la déferlante qui s’abat actuellement sur New York se propagera sur l’ensemble du pays, ce n’est pas qu’une question de temps. Avec bien sûr des formes qui pourront être différentes, notamment en raison de la densité de population qui varie d’un endroit à un autre. Mais la fonction exponentielle a la même dérivée dans le Wisconsin ou la Louisiane.

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