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Photographie de la démographie des États-Unis

Le Bureau du Recensement (US Census Bureau) vient de publier les archives du recensement de l’année 1950 comme la loi l’y autorise (72 ans après, incluant les données personnelles). Les données montrent combien la société américaine a changé en près de trois-quarts de siècle. 31 % de la population avait moins de 18 ans. Une proportion qui attendra 34,3 % dans les années 70 pour décliner ensuite.

Le baby-boom (1946 -1964)
Après la guerre jusque dans le milieu des années 60, la natalité est en assez forte augmentation aux États-Unis comme dans les autres pays occidentaux. Les premiers effets se font ressentir au recensement de 1950 et l’on ne savait pas alors combien cette période allait durer. De telle que l’âge médian a commencé à baisser pour remonter ensuite et atteindre 38 ans en 2019.

La famille
La structure familiale a aussi considérablement changé. La taille des familles étaient plus importantes et le nombre des personnes seules moins élevé (seulement 9 % de la population en 1950 contre 28 % en 2019). Le mariage était plus fréquent : 68 % des hommes et 66 % des femmes en 1950 ; 49 % des hommes et 46 % des femmes en 2019. En 1950, 87 % des couples étaient mariés contre 73 % en 2019.

Les femmes ne travaillent pas encore
En 1950, seulement 29 % des femmes en situation de pouvoir travailler exerçaient un métier. En 2019, cette proportion a atteint 59 %. Les professions les plus fréquentes exercées par des femmes en 1950 étaient : secrétaires et dactylos, vendeuses, enseignantes dans le primaire et le secondaire, comptables et ouvrières. Sur ce point, la situation n’a pas tellement changé : secrétaires, vendeuses et enseignantes, service client forment toujours le gros du bataillon. Mais de nombreux emplois sont également apparus dans le secteur de la santé.

Les grandes villes atteignent leur pic de population
En 1950, les grandes villes américaines se trouvent en majorité dans le Nord-Est des États-Unis. Sur les dix plus grandes villes américaines, seules New-York et Los Angeles ont vu leur population continuer à augmentation. Les autres – Detroit, Chicago, Philadelphie, Baltimore, Cleveland, Washington DC, Boston et S-Louis – ont été confronté à une baisse de population en valeur absolue en perdant jusqu’à la moitié de leurs habitants. Mais, pour certaines d’entre elles, la tendance s’est inversée ces dernières années.

Début du phénomène de suburbanization
En 1950, la population se divise principalement les grandes villes et les zones rurales. Les grandes villes vont commencent à se vider et commencer à peupler les zones métropolitaines entourant les centres-villes. C’est alors le développement de l’automobile. Dans la décennie 50, le président Eisenhower lança le plan de construction du réseau autoroutier qui s’acheva dans le milieu des années 70. Dans les années qui ont suivi les années 1950, la croissance de la population dans les zones métropolitaines s’est effectuée principalement dans les banlieues. En 2000, 80 % de la population des États-Unis vivaient dans les zones métropolitaines, en majorité dans les banlieues.
Le comté de Cook dans lequel se trouve la ville de Chicago est représentatif de cette tendance. En 1950, plus de 80 % de la population du comté habitait la ville de Chicago. Vingt ans plus tard, cette proportion est tombé à 61 %. En 2020, elle a poursuivi cette tendance pour tomber à 50 %.

Explosion de la Sunbelt
A partir des années 50, la population se déplace vers l’Ouest et vers le Sud. Un phénomène Les villes comme Las Vegas (Nevada) ou Phoenix (Arizona). En 1950, Phoenix comptait seulement 100 000 habitants et était la 99e ville des États-Unis. En 2020, elle compte 1,6 million d’habitants et est la 5e ville la plus peuplée. Las Vegas est passé de 25 000 habitants à plus de 600 000 en 2020. Ainsi, le classement des villes en fonction de leur population à considérablement changé. Cleveland qui était la 7e ville la plus peuplée avec plus de 900 000 habitants ; Aurora n’était qu’une petite ville dans la banlieue de Denver comptant 11 000 habitants. Aujourd’hui, la population d’Aurora a explosé pour atteindre 386 000 habitants devant la 51e ville des États-Unis, devant Cleveland (373 000 habitants).

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