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L’image des présidents se bonifie quand ils ne le sont plus

En général, l’opinion qu’ont les Américains de leurs présidents s’améliorent lorsque ces derniers ont quitté le Bureau ovale. Cette constatation vaut d’ailleurs en France où les présidents sont souvent plus populaires une fois qu’ils ont quitté le pouvoir.

Cette règle s’applique quasiment aux dix derniers présidents américains. C’est ce qu’indique le dernier sondage de l’institut Gallup Les deux exceptions notoires sont Richard Nixon et Lyndon Johnson. Concernant ce dernier, la différence entre sa popularité lorsqu’il était président et après n’est pas très importante. Lyndon Johnson est le dernier président de la grande période démocrate qui commence avec FDR et finit avec lui.

Evidemment la comparaison avec John Kennedy est difficile à soutenir. Au passif, la guerre du Vietnam. Certes il a hérité de l’engagement américain au Vietnam de JFK mais c’est lui qui lui a donné une dimension beaucoup importante à ce conflit avec l’envoi de troupes, toujours en plus grand nombre. Avec le fiasco final que l’on connait. Mais à l’actif, il y a de grandes réformes. Le Revenue Act qui lançait la guerre contre la pauvreté et au terme duquel le pourcentage d’Américains vivant en dessous du seuil de pauvreté passa de 23 à 12 % (Source : Les présidents des Etats-Unis – Histoire et portraits – Georges Ayache – Perrin). Le Voting Right Act en 1965 qui devait permettre à plusieurs millions de Noirs du Sud de voter. Une loi qui a fait durablement basculer le Sud dans le camp républicain. Et puis quelques années plus tard, en 1968, le Civil Right Act donnant plus d’égalité aux citoyens américains.

Pour Richard Nixon, la différence entre sa popularité en exercice et post-présidentielle est considérable. Il faut y voir là l’effet Watergate. Les Américains garderont le souvenir que « Richard Nixon is a crook ».

Dans ce palmarès de popularité, Barack Obama ne s’en sort pas trop mal avec un niveau de popularité rétrospective de 63 % pour un niveau moyen sur l’ensemble de son mandat de 48 % et de 59 % à la fin. Cela malgré la campagne de démolition systématique de Donald Trump contre son prédécesseur.

Inauguration du portrait à la National Portrait Gallery

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