Dans un marais vaste et vaste encore,
Les Rainettes vivaient selon leur sort.
Elles croassaient, discutaient sans fin,
De liberté, d’égalité, de lendemains.
Mais voilà qu’un jour, en grand désarroi,
Elles dirent : « Ce marais manque de loi.
Nous voulons moins de palabres et plus d’éclat,
Un chef, un vrai, qui nous guidera pas à pas. »
Une Rainette sage, posée, lucide,
Proposa calme, raison, et juste bride.
Mais sa voix douce fut vite étouffée
Par un Cri fort, promesses à pleines brassées.
Le Prometteur, crapaud haut en couleurs,
Clama : « Avec moi, fini les peurs !
Je sécherai les marais, ferai briller vos têtards,
Et quiconque me contredit sera mis à l’écart. »
Séduites par son chant plein de mirages,
Les Rainettes votèrent, prêtes au voyage.
Fini les nuances, place au ton tranché,
Les rêves se portaient sur un roi sacré.
Dès les premiers jours, l’eau se fit trouble,
Les rochers devinrent miradors doubles.
On cloua le bec aux rainettes critiques,
Et les chants du marais devinrent mécaniques.
Les roseaux furent rasés pour faire place nette,
Aux discours martiaux, aux lois malhonnêtes.
Le Prometteur, trônant sur une souche fendue,
Répéta : « C’est pour vous que je tords la vertu. »
Mais les Rainettes, prises dans leur stupeur,
Comprirent trop tard qu’elles avaient, de leur cœur,
Échangé les doutes, le débat, les clameurs,
Contre un marais sec, et des chaînes en fleurs.
Moralité :
Qui veut un roi pour fuir l’incertitude
Donne souvent son âme à la servitude.
(Texte rédigé avec l’aide de ChatGPT)