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Les quatre libertés à l’épreuve

Dans son discours sur l’état de l’Union, le 6 janvier 1941, alors que les États-Unis ne sont pas encore entrés en guerre, Franklin Roosevelt présente les quatre libertés dont tous les êtres humains devraient pouvoir bénéficier dans le monde (lire le discours sur l’état de l’Union de FDR). Cela alors que la guerre fait rage dans le monde entier et a déjà fait des millions de morts.

In the future days, which we seek to make secure, we look forward to a world founded upon four essential human freedoms.

– The first is freedom of speech and expression—everywhere in the world.
– The second is freedom of every person to worship God in his own way—everywhere in the world.
– The third is freedom from want—which, translated into world terms, means economic understandings which will secure to every nation a healthy peacetime life for its inhabitants-everywhere in the world.
– The fourth is freedom from fear—which, translated into world terms, means a world-wide reduction of armaments to such a point and in such a thorough fashion that no nation will be in a position to commit an act of physical aggression against any neighbor—anywhere in the world.

Ce discours est désormais connu comme The four Freedom Speech.

Les deux premières sont inscrites dans le 1èr amendement de la Constitution, les deux suivants constituent des extensions qui devraient être assurées dans toute démocratie.

Quelques mois plus tard, le peintre et illustrateur Norman Rockwell lance un projet visant à représenter ces quatre idées fondamentales par des scènes quotidiennes de la vie américaine. En 1943, Norman Rockwell publie ces quatre tableaux dans le magazine « The Saturday Evening Post » en première page accompagnés chacun d’un essai. Le succès fut tel que le gouvernement américain décida d’organiser une exposition itinérante et lancé une souscription de bons du Trésor destiné à financer l’effort de guerre qui permit de récolter 130 millions de dollars de l’époque.

Freedom of Speech (liberté d’expression)
L’homme qui parle est un simple citoyen.
Tous l’écoutent même si certains n’approuvent ce qu’il dit.

Freedom of worship (liberté de culte)
Il est dit que ce fut le plus difficile à réaliser,
car Norman Rockwell voulait y intégrer les différents groupes raciaux et religieux
constituant la nation américaine.
Au final, 4 hommes et 4 femmes
qui représentent les cultes protestant, catholique et juif.

Freedom from want (liberté de vivre sans misère)
Une famille réunie à l’occasion de Thanksgiving,
la célébration la plus importante de l’année,
qui réunit la famille qui remercie Dieu pour les nourritures terrestres
et commémore l’arrivée des Pères pèlerins à Plymouth.

Freedom of fear
La seule chose que nous devons craindre est la crainte elle-même avait déclaré FDR.
Deux enfants dorment à côté de leur père
qui tient un journal dans la main informant des atrocités de la guerre.

Pour la première fois, ces quatre œuvres sont sorties des États-Unis et sont exposées au Mémorial de Caen à l’occasion du 75e anniversaire du débarquement. Elles sont accompagnées de 46 autres œuvres permettant de comprendre l’histoire de l’Amérique.

Les quatre libertés ont également donné leur nom à un parc situé sur Roosevelt Island, une petite île sur l’East River entre Manhattan et le Queens. On y accède par un téléphérique d’où l’on a une vue imprenable sur la skyline de Manhattan.

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