Les prix Nobel 2009 : l’ultra domination américaine

L’année 2009 est exemplaire d’un phénomène que l’on connaît depuis de nombreuses années, à savoir que les pays développés, au premier rang desquels on trouve les Etats-Unis, attirent les cerveaux qui y trouvent un environnement favorable pour y pratiquer leur discipline.

L’édition 2009 du Rapport mondial sur le développement humain qui se penche sur le sujet de la mobilité note que « les politiques favorisent généralement l’entrée des migrants plus instruits, par exemple en autorisant les étudiants à rester après l’obtention de leur diplôme et en invitant les travailleurs qualifiés à s’installer avec leur famille ».

Sur les 13 prix Nobel 2009 (si l’on ne rentre pas dans la comptabilité complexe des prix multiples où l’on peut obtenir seulement une fraction de prix Nobel), 11 sont de nationalité américaine, mais 4 d’entre eux sont nés à l’étranger et pas seulement dans des pays en voie de développement (Australie, Royaume-Uni et Canada).

Si cette année est un bon cru, il en fait que prolonger un phénomène connu. Les Américains dominent le cercle très fermé des prix Nobel dans les disciplines scientifiques : 86 prix en médecine, 81 en physique, 54 en chimie.

Dans son livre La troisième révolution américaine, Jacques Mistral résume très bien la situation : « On peut dire que l’Amérique est le pays de la science autant que la technologie. La réputation des centres de recherche, les succès de la recherche fondamentale, le nombre de prix Nobel travaillant dans les universités, tout cela est connu ».*

Les prix Nobel 2009